AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez
 

 lancinant. (+tamina)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Johan O. Nyström

Johan O. Nyström
▲ HISTOIRES CONTÉES : 54
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 01/06/2013
▲ ÂGE : Quarante-deux ans
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Prêteur sur gages
▲ CONTE ORIGINEL : Alice au Pays des Merveilles
▲ AVATAR : Robert DJ.

lancinant. (+tamina) Empty
MessageSujet: lancinant. (+tamina)   lancinant. (+tamina) EmptyLun 22 Juil - 23:45



Y'a comme un goût acide qui hante ses baisers.. Elle est si belle ma poupée

Le Butterfly Lady reste à quai aujourd’hui, il n’a pas encore quitté le port et je ne compte pas larguer les amarres ce soir. A moins que … Sur le pont, je regarde néanmoins l’océan. Source d’envie mais de crainte et de dégout aussi. Je n’aime pas l’eau, je n’ai jamais aimé l’eau. Et pourtant, je ne viendrais vivre sur la terre ferme pour rien au monde. L’océan, c’est ce que beaucoup associent à la liberté. Et pour cela, il me plait. Il n’y a rien qui surpasse l’océan dans ce domaine-là, à ce jour. Appuyé sur la rambarde du yacht, le visage dans la main, le regard ennuyé caché derrière des lunettes de soleil à verres roses, le soupir qui me soulève témoigne de la lassitude qui m’habite en ce moment. L’ennui, qui cèdera bientôt sa place à l’impatience, puis l’impatience à l’énervement et enfin la colère, pour finir par adoucir l’humeur par le soulagement de la voir arriver. Enfin. Elle se fait toujours attendre, toujours. Ou est-ce moi qui m’imagine la voir arriver à une heure qui n’était pas convenue entre nous. Le résultat est le même, quoi qu’il arrive. Elle arrive toujours en retard à ma montre. Ce serait plus simple si elle restait ici pour de bon. Mais non. Elle n’est pas encore prête à quitter son mari … Et moi d’affronter les foudres de ce dernier. Je désirerais quand même l’avoir ici plutôt qu’ailleurs. Enfant gâté, Johan. Capricieux et jamais content. Je suis au courant, merci.

Tamina. La tornade brune qui fait à nouveau frémir mon cœur que tout le monde ne pensait plus capable de se tourner vers quelqu’un d’autre que lui-même. Lovvisa se moque, vipère. Soit, qu’elle crache son venin celle-là. Tendre et détestable épouse. Ex épouse, pardon. N’arrivant pas à me débarrasser d’elle et elle de moi, notre passé commun et notre enfant au centre de tout, il est parfois facile d’oublier que l’on est divorcé, tant nous sommes encore l’un sur l’autre à nous chercher des poux. Je tiens à préciser qu’il n’y a plus que Tamina qui partage ma couche. Lovvisa n’a plus ce droit depuis de très nombreuses années. Les tentatives d’assassinat, je ne sais pourquoi, restent coincées en travers de la gorge. Mmh, mmh.

Enfin les souliers claquent sur le pont, je l’entends monter les marches et me chercher. Je suis tenté de rester là sans broncher, mais c’est bien trop difficile pour moi : l’inactivité. En quelques bonds je suis sur elle, énervé, mécontent, trahissant mon impatience et mon désir de la voir, mon plaisir de la voir enfin. « Tu t’es faites attendre » Ma voix est un peu brusque, l’accent de la colère n’est là que pour témoigner de ma nervosité, il n’y a pas de colère contre elle. Jamais. Elle le sait. J’attrape ses hanches, lève un regard sur le quai vide à cette heure matinale – pur réflexe –, avant de l’embrasser avec un plaisir évident et une tendresse qui ne se lisait pas sur mon visage quelques instants plus tôt. Apaiser par le gout seul de ses lèvres, quand je me redresse, la nervosité disparait. Je la ramène contre moi, pressant son corps contre le mien, respirant ses cheveux, frottant ma joue contre la sienne pour le plaisir de la sentir contre moi. C’est un besoin à présent, de la toucher, d’être touché par elle, de respirer son odeur et de gouter sa peau. Un vrai besoin. Ayant toujours été quelque peu trop tactile avec mon entourage, Tamina est la personne avec qui je ne suis pas obligé de faire attention – excepté si nous descendons de ce bateau, les mauvaises langues vont bon train ici. Mais n’étant pas là pour l’étouffer, je la libère et m’empare de sa main. « Viens » Je l’attire à la rambarde où j’étais appuyé il y a quelques instants encore. Elle avance et je me place à côté d’elle, la lâchant pour m’appuyer sur la barrière. La vue n’est pas la plus belle, il y a le quai qui nous contourne, faisant barrière à l’immensité de l’océan. « On est coincé ici, la vue n’est pas belle, elle donne juste envie de voir ce qu’il y a là-bas » Je tends le doigt sur l’horizon. Pas de brume ce matin, exceptionnel me direz-vous. Puis je la regarde, mais ce n’est déjà plus l’océan qui accapare mon esprit quand j’observe ce profil, ce nez aquilin et ces longs cils qui balayent son regard. Je fronce les sourcils et comme je ne dis plus rien, elle me regarde. Je commence à prendre un air embêté et grave. « J’ai vraiment envie de toi, maintenant. » La voix est sombre et plus que sérieuse. Mais je ne la touche pas, comme si nous discutions de tout à fait autre chose.
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

lancinant. (+tamina) Empty
MessageSujet: Re: lancinant. (+tamina)   lancinant. (+tamina) EmptyMar 30 Juil - 18:20



and your heart is the heart of a life
Quel était l’idiot qui avait dit que le mariage était quelque chose de sublime et de magique qui matérialisait l’amour, qui le rendait plus fort que ce qu’il était au départ? J’aurais bien aimé le savoir, parce que ce type-là, j’avais quelques mots à lui dire. Ou à lui crier par la tête. Ou pas. J’ignorais ce qu’il en était réellement en fait. Je ne me souvenais pas d’avoir déjà été amoureuse de mon mari. Rubben n’avait jamais été un homme doux et aimant, c’était un fait et avec le temps, avec le mariage, ce qui nous liait était devenu une habitude quelconque. Nous étions enfermés dans une routine qui ne finissait plus, dans une roue qui nous avalait sans que ne l’on lutte. Je me souviens de Rubben, adolescente. Un jeune homme  fort, rassurant, qui pourrait me rendre heureuse. Comme j’avais été naïve. Aujourd’hui, ce mariage ne faisait que me rendre dépressive et j’avais plus que besoin de m’évader. M’éloigner de la maison le plus souvent possible, quitte à me perdre dans les bras d’un autre homme à l’occasion. À l’occasion. Ça m’aurait  fait rire tellement cette phrase n’avait aucun sens. Ce n’était plus seulement une fois de temps en temps. Non. C’était devenu quotidien. Une autre routine dans laquelle je m’enfermais, bien que celle-ci soit plus excitante. J’imagine que c’était le danger que cela apportait qui changeait ma vision de cela. L’interdit, peut-être. Parce que c’était bel et bien interdit. Je couchais avec un autre homme que mon mari. Un homme lâche et égocentrique, un homme plein de contradiction que j’avais du mal à suivre la plupart du temps. Un homme qui avouait avoir peur de l’eau tout en vivant sur un bateau, au milieu d’une étendue d’eau infinie. Quel homme pouvait être aussi complexe en dehors de Johan?

C’était d’ailleurs lui que je devais rejoindre avant ma journée de travail aujourd’hui. Mon mari commençait toujours tôt le travail, ou alors je prétendais travailler tôt, être avec un client, inventant une histoire banale. Étrangement, j’étais douée pour le mensonge. Il était tellement facile de lui mentir d’ailleurs, puisqu’il ne posait jamais de questions, ou très peu. Il ne s’intéressait pas à ce que je faisais, de toute façon, tant que je restais loin de sa vie à lui, loin de ses habitudes, de ses amis, des choses qu’il ne voulait pas avouer. À croire que lui aussi voyait une autre femme en dehors du foyer familiale. Un foyer. Un autre mot que j’utilisais sans lui donner de sens. Nous étions ensemble depuis tellement longtemps que je ne me souvenais même plus du commencement. Je n’avais jamais connu d’autre histoire d’amour avant lui. Pourtant, nous n’avions toujours pas parlé de fonder une vraie famille. L’idée d’avoir des enfants ne me révulsait pas. L’idée d’en avoir avec lui était une autre histoire, beaucoup moins plaisante, moins séduisante. Voulais-je vraiment lui donner un héritier, élever un enfant avec lui? Hors de question. La simple idée de le voir me donne un fils avec le même caractère détestable de lui me donnait la nausée. Non. Ça n’arriverait pas. Ça ne ferait que me rattacher davantage à lui, me mettre un peu plus à sa main. Déjà que je ne l’aimasse pas, ou plus… en fait, je ne savais pas vraiment, aujourd’hui, tout était si flou. Ce matin-là, Rubben s’attarda à la maison, comme il était rare de le voir  faire. Il tenta d’entamer une discussion, me força légèrement la main avant de voir que je n’étais pas d’humeur et quitter la maison en silence. Seule la porte claquant derrière lui et le bruit du moteur rugissant de la voiture témoignait de son agacement face à ma mauvaise foi.

Quittant la maison près de trente minutes après le départ de mon mari, non sans avoir pris une douche chaude, je laissai ma voiture au centre-ville avant de me diriger à pied vers le port. C’était toujours ainsi. Comme ça, si jamais on voyait ma voiture, on me croirait près de la rue principale et non dans un bateau avec mon amant. Parce que c’était ce qu’était Johan depuis quelque temps déjà. Je finis par grimper à bord du Butterfly Lady, ce bateau que cet homme que je n’arrivais pas à comprendre chérissait tant. Mes talons claquent bruyamment sur le pont du yatch, dans une cacophonie brisant la mélodie des vagues qui se heurtent sur la coque lisse. Sa voix s’éleva dans le silence matinal, avec des notes d’agressivité que je ne relevais pas. J’étais en retard, je le savais. Ses gestes étaient en total désaccord avec sa voix, cependant, et je répondis à son baiser avec plaisir, mes mains s’aventurant sur ses épaules larges. Je me blottis contre lui, enfouit mon nez dans son cou, respire son odeur chaude, apprécie ses mains sur mon corps comme tant de caresses chaleureuses. C’était ce qui me manquait en dehors de ce bateau. Cette pensée était à la fois aussi douloureuse que déplacée dans un lieu comme celui-ci. Je le suis sur le pont, me perdit dans la contemplation de l’océan, l’écoutant parler tranquillement sans dire un mot. Je n’avais même pas dit un bonjour depuis que j’avais mis les pieds ici. Et si son aveu avait mit mal à l’aise beaucoup de personnes, ce n’était pas mon cas. Je lui lançai un regard moqueur sous mes cils et grimaça un sourire. «Je ne suis pas vraiment étonnée de l’entendre, Capitaine» oui, je me moquais. Comme toujours. Comme trop souvent. Je me fichais un peu de heurter son égo ou ses sentiments. Parce qu’en lui et moi, j’essayais de les annihiler, les sentiments. «Ton impatience te perdra, Johan. Surtout dans une situation comme celle-ci. Bien que pour une fois, ce n’est pas vraiment pour une déplaire.»
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Johan O. Nyström

Johan O. Nyström
▲ HISTOIRES CONTÉES : 54
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 01/06/2013
▲ ÂGE : Quarante-deux ans
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Prêteur sur gages
▲ CONTE ORIGINEL : Alice au Pays des Merveilles
▲ AVATAR : Robert DJ.

lancinant. (+tamina) Empty
MessageSujet: Re: lancinant. (+tamina)   lancinant. (+tamina) EmptyMar 20 Aoû - 0:28



Y'a comme un goût acide qui hante ses baisers.. Elle est si belle ma poupée

Tamina, ma belle Tamina. Quelle idée nous avions eue de nous trouver l’un l’autre. Dans quel merdier me suis-je encore fourré en décidant de ne plus vouloir me passer d’elle ? C’est tout moi, un nid de contradiction. Je crie haut et fort mes principes et déroge à la règle en même temps. J’ignore encore comment me sortir de cette histoire, si seulement j’ai envie de m’en sortir. C’est bien la première fois que j’hésite à me sortir d’une histoire compliquée, compromettante. Mais le danger n’est pas encore là. Inutile donc de paniquer. Paniquer ? Moi ? Tsss. Oui j’avoue, elle risque de m’en vouloir le jour où je larguerais les amarres pour la fuir. Il en a toujours été ainsi, n’est-ce pas ? Partir avant que le mari ne se venge. Je ne veux pas avoir à faire avec son mari. C’est hors de question. Je connais donc l’issue de l’histoire. Et pour la première fois, cette issue me dérange. Soit. Nous n’y sommes pas encore. Pour l’instant, je suis toujours là. Donc tout va bien.

La vilaine se moque de moi, dans un demi-sourire et un regard aguicheur. Je lui lance un regard sévère alors qu’elle continue, joueuse. A vouloir s’aventurer sur ce chemin, Madame risque fort de ne pas être déçu. Car à ce jeu-là, je suis très bon. Je m’approche alors, pour glisser mes bras autour de sa taille et la ramener contre moi. Juste parce que je ne peux pas m’en passer. « Pas pour te déplaire hein ? Vilaine. » Mes lèvres vont trouver les siennes, avides d’elle. Embrasser Tamina c’est un frisson à chaque fois. Une slave de sensations plus enivrantes les unes que les autres. Un mélange indescriptible. Mes mains s’agrippent un peu à elle, je me laisserais bien aller avec elle, descendre en bas, tenter d’arriver jusqu’à la chambre. Je dis bien ‘essayer’. Elle a raison, mon impatience me perdra. J’aime trop le contact de sa peau contre la mienne que pour repousser indéfiniment le moment. Elle est plus douée que moi pour ce genre de torture. « Tu dois aller travailler à quelle heure, dis-moi ? » Mon ton se fait ronronnant alors que mon visage glisse le long de sa joue pour aller embrasser la peau hâlée de son cou. Ses origines corses ne sont absolument pas pour me déplaire, bien au contraire. Tamina détonne à côté des pâles midinettes slaves qui vivent dans ces rues. Ma jolie détective privée. Qui ne fait que passer. Les gens normaux travaillent, j’ai tendance à l’oublier parfois. Et ma belle est plutôt du genre consciencieuse. Tout le contraire de moi. Je ne sais pas si je vais ouvrir la boutique aujourd’hui, je ne me suis pas encore décidé. Les clients m’en veulent pour ça, mais je pense que je leur fais assez peur pour les dissuader de me faire des réclamations. Enfin, les gens savent me trouver, ou du moins, je sais les trouver, moi. Mais je n’ai pas un emploi aussi serré que le sien, je ne file pas les gens. Je les trouve, tout simplement. Toujours au moment où ils en ont le plus besoin et quand ils ne s’y attendent pas. Mes lèvres se posent au creux de son cou, pour la distraire et titiller ses sens. « Parce que j’ai une petite idée de ce que nous pourrions faire à cette heure. » La voix est caressante, suggestive. J’imagine assez bien.
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



lancinant. (+tamina) Empty
MessageSujet: Re: lancinant. (+tamina)   lancinant. (+tamina) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

lancinant. (+tamina)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Tamina ~ Never underestimate the power of a guilty conscience.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chimère :: 

Mariehamn Söder
 :: Osterleden :: yacht club
-