PSEUDO/PRÉNOM :Mysterious ÂGE : allez... on va dire 21. FRÉQUENCE DE CONNEXION : Ca dépend de ce qu'il se passe a coté, mais souvent. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM : C'est peau d'ane et son cake d'amour qui m'ont trainée ici LE MOT DE LA FIN : La fluorescéine c'est jaune.

Punaise... Encore une fois? C'était a la limite du ridicule la... Comment fallait-il le prendre? La première fois, ce n'était qu'un rêve, la deuxième fois, c'était de la répétition, au bout de la 341ème fois, c'était de la folie. Un bateau... La mer... Toutes ses choses qui ne l'avaient jamais attiré et pourtant, il venait encore d'en rêver. Il s'était réveillé, en sueur comme d'habitude, et son lit ressemblait a un champ de bataille, comme d'habitude. Il ne savait pas nager, alors rêver d'eau et des profondeurs marine l'angoissait un peu. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux en poussant en immense soupire. L'heure, projeter sur le mur en face de lui indiquait cinq heures du matin... Un peu tôt, mais ça ferait l'affaire, il avait besoin de courir, besoin de sortir prendre l'air, il avait besoin de sentir ses jambes et de se tenir sur ses pieds. Depuis qu'il avait dix-huit ans et qu'il s'était retrouvé seul, il avait prit l'habitude de courir tous les matins, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente. Et il aimait ça. C'était un instant qui n'était réservé qu'a lui, ou il pouvait se permettre de ne se concentrer que sur lui même, sur ses problèmes et sur ce qu'il désirait. Il n'avait plus la contrainte de la société ou du travail.
Thorsten était un jeune homme assez particulier. Il ne respirait pas forcément la joie de vivre, mais il n'était pas pour autant la déprime faite homme. Il était souriant, aimable et agréable et a l'écoute de son prochain, et pourtant, il avait cette capacité, a cause d'un regard, d'un geste ou d'une parole, de mettre extrêmement mal a l'aise. Il le savait, et il en jouait. Les humains, ceux qui étaient vivants, n'étaient vraiment pas son fort. Les morts eux, ils les comprenaient sans aucun soucis. Certains lui posaient bien plus de problèmes que d'autres, mais au final, ils ne pouvaient pas lui mentir, et lui, il finissait par tout apprendre. Le jeune homme aimait son travail, plus qu'il ne l'avouerait jamais; c'était un activité méthodique, précise et minutieuse, permettant d'en apprendre bien plus sur l'espèce humaine que n'importe quel autre métier; mais surtout, il le confortait dans cette idée de vie qui ne l'avait jamais quitté depuis sa naissance. Pour lui, son histoire était écrite sur papier; elle avait un début, un milieu et une fin. Malheureusement, quelqu'un avait été suffisamment stupide pour déchirer, bruler ou manger une bonne partie de la fin. Et Thorsten avait se sentiment très désagréable, et ce depuis toujours, que quelque chose sur sa vie l'échappait ce qui faisait qu'il était coincé dans une sorte de vie qui lui apportait sans plus que çà. Et c'est pour cela que tous les matins il courrait et réfléchissait a sa vie, a son futur et a ce qu'il devrait être.

Lorsque le jeune homme franchit la porte de l'immeuble qu'il habitait au centre de Mariehamn, il laissa un soupire de surprise franchir ses lèvres. L'hiver arrivait, il allait devoir penser a se couvrir un peu plus a présent. Le froid... C'était surement la première chose qui l'avait frappé lorsqu'il était arrivé dans cette ville. Il avait décidé de tout quitter, quitter son pays, ses amis, ses souvenirs, lorsque sa mère était morte et de partir s'installer ailleurs, en Finlande par exemple. Mais c'était il y a si longtemps que tout était embrouillé dans son esprit et il lui semblait que tout cela c'était passé dans une autre vie, peut-être même a quelqu'un d'autre. Il y avait pourtant des constantes dans sa vie, des choses qui avaient toujours, ou presque toujours été la en lui. Par exemple, il n'avait jamais eut de père. Il en avait forcément un, mais il ne l'avait jamais vu. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé mais il avait disparu a un moment ou un autre, ce qui ne l’empêchait pas d'avoir légué son nom a son fils. Dans la catégorie des choses qui avaient presque toujours été en lui, il y avait le fait qu'il ne savait pas nagé, et pour se venger (c'est ce qu'il se disait, même si son raisonnement était complètement bancale et oui... Stupide) les seules protéines animales qu'il ingurgitait venaient forcément de la mer. Il y avait aussi le fait que depuis toujours, aussi loin que ses souvenirs remontent, il avait un don avec les gens, il lui suffisait d'ouvrir la bouche pour que tout le monde autours de lui soit charmé et ne fasse que l'écouter. Il aurait du faire avocat, c'est ce que tout le monde lui avait toujours dis, mais il ne les avait pas écouté. Il était devenu médecin légiste. Et il aimait ça, énormément. Il avait même fini par accepter le poste au sein d'une équipe qu'on lui avait proposé il n'y a pas si longtemps.  

Il courrait. Et il courrait encore et toujours, concentré sur ce les paysages qui défilaient devant ses yeux alors qu'une musique rythmée résonnait dans ses oreilles. Le seul moment ou il acceptait de détourner la tête c'était lorsqu'il passait a coté d'une autre personne. Il devait bien évidemment reconnaitre que lorsqu'il passait comme une fusée une femme, son regard s'attardait quelques secondes sur ses fesses; mais jamais aucun de ses regards n'étaient aussi long que ceux qu'il accordait sur les pieds. Sans pouvoir expliquer pourquoi, Thorsten avait une véritable passion, ou obsession, pour les pieds. Un pied ne pouvait pas mentir. Un pied en disait tellement sur une personne; et un pied était si beau, un miracle de l'évolution humaine. Pourquoi vouloir nager, ou voler, alors que l'on pouvait marcher, courir, sauter et sentir la terre sur sa plante des pieds? C'était de la folie tout simplement.
Il devait reconnaitre qu'il avait un petit faible pour les pieds féminins, mais ça ne l’empêchait pas d'apprécier ceux des hommes aussi. Et sans qu'il ne comprenne trop pourquoi, ni trop comment, il y a quelques années, il avait commencé une collection un peu particulière. Il avait remarqué que certains de ses... patients, avaient des pieds et des orteils qui valaient le coup d’œil. Les perdre dans une incinération, ou un enterrement, était vraiment un crime. Thorsten savait parfaitement que ce qu'il faisait n'était pas forcément ce qu'il y avait de légal; mais... Çà ne l’empêchait pas particulièrement de courir tous les matins et de continuer sa vie, ou son semblant de vie..