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 Don't go!- PV Prudence

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Thorsten S. Rasmussen

Thorsten S. Rasmussen
▲ HISTOIRES CONTÉES : 40
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 08/07/2013
▲ ÂGE : 29 ans
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Médecin légiste
▲ CONTE ORIGINEL : La petite sirène
▲ AVATAR : Henry Cavill

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MessageSujet: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyMar 23 Juil - 22:32


Thorsten posa son verre. De toute la soirée, au moins six étaient passés entre ses doigts, il savait que ce n’était pas raisonnable, mais il s’en fichait complètement. On était vendredi soir, et sa semaine avait été assez éprouvante. Il avait beau être médecin légiste et voir l’effet, plutôt désastreux, qu’un trop plein d’éthanol dans son corps pouvait avoir sur les organes d’une personne, ca ne l’empêchait pas d’apprécier quelques verres de liqueur, bien souvent du scotch ou de la vodka, le vendredi et le samedi soir. Et puis, il était jeune, il avait le droit et le temps avant de devenir âgé et raisonnable. En début d’après midi, il avait reçu un texto de son ami, celui qu’il supportait surement le plus, qui lui proposait de sortir prendre quelques verre au bagarstugan cafe, autant dire qu’il avait immédiatement accepté. L’endroit, et le quartier avaient faire parti de ces endroits qu’il valait mieux évité, il restait surement le bar le plus agréable de la ville si on y cherchait pas trop d’ennuie. La musique était bonne et l’alcool coulait a flot, si en plus la compagnie était bonne, on avait là la recette parfaite pour une bonne soirée. Le jeune homme jeta un coup d’œil sur sa montre et poussa un immense soupire. Il était déjà vingt-trois heures trente, l’heure pour lui de devoir s’excuser. Après avoir fini, d’une gorgée, le reste de sa boisson, il se leva et adressa, a la bande qui s’était formée autours de lui, une rapide excuse mêlée a un adieu qui se voulait prometteur d’une meilleure soirée le lendemain avant de prendre la direction de la porte de sortie. Lorsqu’il avait quitté le boulot plutôt dans la journée, il avait décidé de rentrer chez lui et d’y laisser son moyen de locomotion. Il se retrouvait donc maintenant a devoir marcher jusqu'à chez lui. Ca ne le dérangeait pas vraiment, il aimait marcher et l’heure n’était pas encore assez limite pour qu’il fasse une rencontre qu’il regretterait. De toute façon, même si c’était le cas, il s’estimait assez imposant pour limiter les dégâts. Passer des heures dans une salle de sport finissait toujours par payer, d’une façon ou d’une autre.
Lorsque l’air, plutôt glacial, frappa son visage, Thorsten réajusta sa veste doublée en cuir et enfonça profondément ses mains dans les poches de son jean avant de se mettre en route. Il avait bien six ou sept bons pâtés de maisons a traverser avant qu’il n’arrive devant sa résidence, autant marcher vite alors. Il regardait fermement devant lui, évitant de regarder sur les cotés, il avait beau ne pas avoir de crainte, il ne cherchait quand même pas a attirer les ennuis. Après quelques minutes de marche, il croisa une autre personne ; il n’y prêta pas vraiment attention mais il lui semblait bien que c’était une femme. De toute façon, femme ou pas, il s’en fichait. Et puis… Quelques secondes plus tard, des paroles le firent s’arreter. Il essaya de les ignorer, vraiment, il essaya pendant au moins trente bonnes secondes ou il s’était remis a marcher droit devant lui, mais sa conscience, sa fichue conscience l’obligea a faire demi-tour. Il ne savait pas pourquoi, il ne comprenait pas pourquoi, et il ne voulait surement pas savoir pourquoi, mais depuis tout petit il avait toujours ce besoin de jouer les princes charmant sur son cheval blanc. Et encore une fois, ce foutu trait de caractère allait l’emmener droit dans les ennuis, lui qui ne voulait pas ca et qui espérait seulement rentrer chez lui. Il pouvait dire adieu a tout ca et dire bonjour aux ennuis. Bonjour ennuis. Thorsten pivota sur ses talons et fit demi-tour. Il avait bien fait d’ailleurs. Il pouvait voir que la personne, qui s’avérait effectivement être une femme, n’était maintenant plus seule, et par l’expression qui s’affichait sur son visage elle ne semblait pas particulièrement à l’aise avec cette rencontre. Il se rapprocha un peu avant de prendre la parole.

    Un problème mademoiselle ?

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I. Prudence Laitinen
Beautiful Purity

I. Prudence Laitinen
▲ HISTOIRES CONTÉES : 80
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 07/07/2013
▲ ÂGE : Vingt-six ans.
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Fleuriste.
▲ CONTE ORIGINEL : Raiponce.
▲ AVATAR : Astrid Bergès-Frisbey.

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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyJeu 25 Juil - 0:36

Don't go !
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  

« Closed. » La pancarte blanche est retournée, signalant la fin de sa journée au Florist Rose Red. A présent, Prudence devait laisser ses innombrables œuvres et commandes pour le reste de la nuit. Posant délicatement son tablier sur son porte-manteaux en jetant un regard désolé à sa précieuse serre ; la jeune femme n'avait aucune envie d'abandonner son jardin d'Eden. Ces fleurs, bien qu'insignifiantes pour certains et inutiles pour d'autres, occupaient une place considérable dans l'existence de Prudence. Lorsqu'on nous prive de tout, on s'attache à n'importe quoi. Ce soir, elle avait été touché par un trop plein de nostalgie. Avec les nombreux assortiments de fleurs qu'elle réalisait chaque jour, une personne quelque peu réfléchie, ou attentive, aurait pu décrypter ses envies, ses désirs, et même ses peurs. Un bouquet tout de blanc vêtu avec en son centre, une rose d'un rouge pétillant. Une harmonie si parfaite brusquement corrompue par ce rouge attirant, tentant, attachant. Mais il était vingt-trois heures, le temps pour elle de rejoindre les bras attentionnés de Morphée.

Marchant d'un pas saccadé mais peu délicat, Prudence ne se préoccupait point du chemin qu'elle allait emprunter ce soir, étant malgré elle désemparée sur un sujet qui lui échappait totalement. Sa vie était paisible à présent, plus aucune personne pour lui empoisonner l'existence, plus d'hommes obsédés par son physique ni par sa voix d'antan. Sa personne puait la liberté brisée, apparente à l'extérieur, inexistante à l'intérieur. Sa joie, elle l'avait laissée dans son ancien lieu de quarantaine. Ainsi que sa douce et belle voix d'enfant. Bien sûr, elle souriait poliment et promptement à ses clients et à certains de ses amis mais mise à part ces rares moments de bonheur, ses expressions ne reflétaient que son mépris, sa lassitude ou son désespoir mais surtout, son innocence. Cette jeune femme a peut-être perdu son éclat, mais son inconscience et sa pureté, elles demeuraient. Prudence continuait d'errer jusqu'à ce qu'elle croisa un homme, mais aucun deux ne prêta attention à l'autre. « Une maison close comme nous les aimons mon frère ! Du sexe toute la nuit durant, des femmes à croquer, que demander de plus ! » S'arrêtant presque instantanément en tournant la tête vers le lieu dit, Prudence ne put retenir un hoquet de surprise en s'apercevant de la présence du bâtiment qui se tenait à côté d'elle. Et dire qu'elle était née en ces terres et que jamais ô grand jamais elle n'avait entendu parler d'une maison close. En voyant tous ces hommes, toutes classes confondues et réunis autour de ces femmes toutes aussi affriolantes les unes que les autres, la jeune femme se mit à se demander à quoi ressemblait la vie de ces jouets sexuels. Avaient-elle seulement encore de la dignité ou un semblant de vie privée ? « Eh, regardes-là elle, la petite minette brune. Je suis sûre que c'est une catin qui se fait passer pour une fille normale. » Glacée par la puissance de ces paroles irrespectueuses, Prudence se raidit subitement et tenta pourtant de passer outre. Elle sentait le danger, il n'était pas loin, bien trop près. Elle devait faire profil bas, ne pas attirer l'attention sur sa personne et partir dès qu'elle le pouvait, mais c'était peine perdu. Toutefois, elle tentait de persévérer, persuadée qu'elle allait pouvoir s'en sortir, à un détail près ; un des hommes venait de poser sa main sale sur sa taille pour la forcer à se retourner vers lui. « Bonsoir jeune demoiselle, que faites-vous hors de votre maison ? Êtes-vous en train de déserter votre lieu de travail ? » Horrifiée par cette sensation de danger et cette odeur nauséabonde que dégageait cet individu, Prudence ôta cette main crasseuse de son corps et s'écarta aussitôt. Son honneur fut bafoué, son estime d'elle-même rabaissé. Était-elle si provocante pour s'attirer les foudres des hommes mal intentionnés ? Gratifiant l'homme aux vices d'un regard meurtrier mais à la fois peu sûr de lui, Prudence décida d'agir dans la seconde ; elle se retourna et se mit à courir pour échapper à son potentiel agresseur, mais en vain. Sa tentative n'avait fait qu’aggraver la situation. Essoufflé, l'homme se contenta de sourire malicieusement et de coller Prudence contre lui en passant une main nonchalante dans sa longue chevelure d'ébène. Voilà qu'à cet instant précis, tous ses souvenirs d'enfermement et de maltraitance lui revinrent, se jetant sans vergogne sur sa figure mais elle se tut. Elle subissait encore et toujours. Cependant, son visage était défiguré par la peur de ce que cet homme programmait pour elle et que cette fois-ci, personne ne viendrait la sauver. Au fur et à mesure que les mains avides de chair fraîche tâtaient son corps, Prudence perdait peu à peu espoir.

« Un problème, mademoiselle ? » Plus aucune mains dérangeantes ne figuraient sur son corps frêle, l'homme qui la tenait auparavant se retourna brusquement, la haine dans les yeux. « Un visiteur, tiens... Mon ami, voudrais-tu te joindre à la découverte de cette charmante catin ? Je suis persuadé qu'elle aime être prise plusieurs fois... » Prudence, aussitôt relâchée, fut étonnée de constater que son chemisier avait disparu, et elle était assise par terre. L'homme avait exercé une telle pression sur elle que son propre corps avait perdu ses forces en peu de temps, mais c'était anodin comparé aux dires affreux de l'individu. La jeune femme, quant à elle, porta son attention sur l'autre homme qui avait, bien heureusement, interrompu son agresseur. Elle le regarda avec toute la grâce et la détresse du monde, lui avouant silencieusement qu'elle n'était pas ce que l'autre homme avouait. Ses lèvres rosées s'étaient entrouvertes mais aucun son ne sortit. « N'est-elle pas magnifique ? Mh, rien que de la voir en bas, j'ai envie de... » Le ravisseur se retourna vers Prudence, attrapa violemment sa chevelure délicate et ramena le visage de la demoiselle près du sien, s'apprêtant à l'embrasser goulument et violemment.  
 
(c) AMIANTE

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Thorsten S. Rasmussen

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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptySam 27 Juil - 21:13


Il se doutait parfaitement de la réponse, ca ne l’avait pas empêché de poser la question quand même. Il avait beau se prendre pour un prince charmant, sur son beau cheval blanc, il avait assez de sens commun pour ne pas intervenir comme ca, sans aucune réponse apparente. La demoiselle avait clairement l’air en détresse, il n’y avait aucun doute. Que ce soit sur son corps, après tout, son chemisier qui semblait être la il y a quelques minutes avait complètement disparu, ou sur ses yeux qui lançaient un véritable message de détresse. Thorsten détourna très légèrement le regard, laissant de coté la jeune femme et l’inconnu pour regarder devant quelle bâtisse il se trouvait… Et puis, tout se fit claire dans son esprit. La maison close… Forcement il fallait que ca tombe la dessus… Comment avait-il fait pour oublier que cet affreux lieu se trouvait ici. Rapidement, il replanta son regard dans celui de la jeune femme, reconnaissant seulement maintenant que la détresse qu’elle exprimait était en réalité de la peur, et de a peur bien profonde. Du mieux qu’il le put, il essaya de lui renvoyer un message de support et de confiance. Il allait la sortir de la, il le fallait. Après tout, il doutait très fortement qu’elle soit la par son propre plaisir, pas alors qu’il l’avait croisé un peu plus loin dans la rue il y a quelques instants ailleurs. Et puis, il décida de se reconcentrer sur l’importun.

    Un visiteur, tiens... Mon ami, voudrais-tu te joindre à la découverte de cette charmante catin ? Je suis persuadé qu'elle aime être prise plusieurs fois...
    Malgré la distance, Thorsten du détourner légèrement le nez. Pouah… Il y en avait vraiment qui se douchait à l’alcool et à la sueur. Il ressentit encore plus le besoin de sortir, le plus rapidement possible, la demoiselle de la. La proposition me touche et il est vrai qu’elle est tout a fait charmante, mais je vais devoir refuser ; je ne suis pas du genre a partager ma nourriture…


Pour qu’il accepte ce genre de proposition avec ce genre de personne, si telle chose était possible, il aurait fallu l’aide de deux ou trois autres bouteilles. Il aurait bien voulu en dire plus, mais ce n’était pas le moment de chercher la bagarre. Il ne voulait pas finir avec un œil au beurre noir, il voulait seulement la sortir de la, et lui aussi de préférence. Pour l’instant, il était un pas plus proche de son but. L’autre venait de la lâcher et elle se retrouvait, les fesses sur le sol.

    N'est-elle pas magnifique ? Mh, rien que de la voir en bas, j'ai envie de...


Il ne put même pas terminer sa phrase. Non, à la place il s’était retourné vers la jeune femme pour lui attraper les cheveux et semblait sur le point de l’embrasser. Il n’avait pas tord en disant qu’elle était magnifique, du peu qu’il avait pu entrevoir, et malgré la peur qui transpirait de sa peau, elle était plutôt agréable a regarder, il fallait le reconnaître. Mais ce n’était pas une raison pour agir ainsi. Un porc… Oui vraiment, ce n’était qu’un sale porc. Dans ces moments la, Thorsten se disait qu’il venait vraiment d’un autre monde; un monde ou la courtoisie et la galanterie étaient les mots d’ordre. Il ne se sentait pas a se place ici, pas en face de personnes comme celle la. Il aurait voulu faire quelque chose, mais la, il était coincé. Tous les scénarios qui passaient dans sa tête étaient impossibles. Il aurait pu pousser l’ivrogne, mais vu qu’il la tenait par les cheveux, elle le suivrait forcément. Il aurait pu essayer de l’attraper elle, la mettre hors de la trajectoire, mais encore une fois, ses cheveux seraient tirés. Il apparaissait clairement qu’elle allait devoir supporter cette intrusion. Thorsten soupira avant de s’avancer encore un peu, risquant de perdre à jamais son don d’odorat et alla poser sa main sur l’épaule de l’homme.

    Je crois qu’il y a erreur l’ami. Je doute qu’elle travaille ici. Oui il n’en doutait pas du tout, il le savait parfaitement. Alors laisse la tranquille. Elle était juste au mauvais endroit au mauvais moment. Et je suis sure qu’il y a plein d’autres…. Charmantes catins a l’intérieure de la maison.

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I. Prudence Laitinen
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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyLun 29 Juil - 3:49

Don't go !
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  

« La proposition me touche et il est vrai qu’elle est tout a fait charmante, mais je vais devoir refuser ; je ne suis pas du genre a partager ma nourriture… » Son sang se glaça en une fraction de seconde, sa peau prit un teint neigeux et ses pommettes se mirent à rougir sans préavis. D'une part par la réponse de l'autre homme, mais aussi par l'humidité qui se posait déjà sur sa peau dévoilée.  Perplexe et perturbée à la fois par la réponse de son potentiel sauveur et de son ravisseur, Prudence ne s'attendait pas à une réponse qui se voulait être possessive. A nouveau, la brunette fronça les sourcils en adoptant un air perdu, mais qui fut suivit de près par un regard pétillant et indécis. Certes, ce deuxième inconnu avait refusé de se joindre à l'autre porc, mais allait-il la sauver pour autant ? Les intentions de cet inconnu étaient-elles pures ou au contraire, plus effroyables que l'autre homme ? Seul le destin pourra répondre à ses interrogations passagères. Les apparences sont trompeuses malgré tout car, elle devait l'avouer dans son cœur timide, l'homme qui venait de la placer en chasse gardée avait l'air brave et courageux. De son point de vue inférieur, l'homme devait la dépasser d'une vingtaine de centimètres. Malgré la pénombre pesante qui réduisait de moitié sa vision, Prudence pouvait discerner un regard perçant aux iris bleu dragée, de fines lèvres parfaites et des cheveux tirés en arrière et légèrement ondulés. Cela lui donnait un air sophistiqué mais dans la situation actuelle, héroïque.

Mais voilà qu'au beau milieu de sa contemplation, son ravisseur plongea sur ses lèvres rosées pour débuter un long et profond baiser. Stupéfaite et prise par surprise, Prudence eut un mouvement de recul incontrôlé. Cependant, sa tête n'alla pas loin car une main de fer l'empêchait d'exercer le moindre mouvement, tenant sa chevelure férocement. Son buste plaqué contre celui de son ravisseur, son dos se cambra involontairement, poussé par la deuxième main de l'homme aux mauvaise manières. Forcée d'accepter cette ignoble intrusion, Prudence laissa ses bras pendre dans le vide, signe d'abandon. Contrainte à prolonger cet atroce baiser, la jeune femme tentait désespérément de fournir le moins d'effort possible, mais sous les nombreux assauts de l'autre homme, ses tentatives ne se faisaient pas ressentir ; c'était inutile. « Je crois qu’il y a erreur l’ami. Je doute qu’elle travaille ici. Elle était juste au mauvais endroit au mauvais moment. Et je suis sûr  qu’il y a plein d’autres…. Charmantes catins à l’intérieur de la maison. » Enfin chef de ses mouvements, voilà que Prudence retomba à terre, son postérieur en premier. Toutefois, soudainement lâchée, son buste ne supporta pas le choc et la jeune femme se retrouva allongée à même le sol, n'ayant pas eut le temps d'anticiper les mouvements de son propre corps. Mais même si elle était sonnée par se relâchement précipité, elle pouvait à nouveau respirer à pleins poumons. Elle avait crû qu'elle allait succomber sous cette force, se briser comme une poupée de porcelaine. Finalement, l'autre homme avait décidé d'agir et désormais, Prudence ne doutait plus de ses bonnes intentions. Même si son visage était en contact avec le sol, elle esquissait un faible sourire en relevant doucement la tête vers les deux hommes face à face. « Aurai-je le prince charmant devant moi ? » dit le ravisseur en riant goulûment avant de reprendre, « un prince qui ne partage pas visiblement mais je te la laisse si tu y tiens tant. Si je vais dans cette fichue maison close, peut-être que j'aurai des chances de les faire crier, elles. » Se redressant en remettant sa veste correctement, l'ancien ravisseur s'apprêta à partir, il leva la tête pour regarder son ancienne victime de haut pour lui rappeler qu'une femme comme elle n'avait que très peu de chances de survivre en ces terres hostiles. Puis, tout en esquissant un sourire sournois, il lui tourna le dos mais avant de dégerpir, il posa nonchalamment sa main sur l'épaule de Thorsten en murmurant. « Cette fille, elle a quelque chose de particulier mais finalement, je trouverai chaussure à mon pied dans cette bâtisse. Et l'ami, ne joues pas trop les chevaliers vaillants. Ici, ça ne fonctionne pas comme ça. Je ne sais pas ce que tu prévoies de faire mais cette fille, elle attire de nombreuses personnes. Je ne suis pas le premier. C'est peut-être la première fois qu'elle passe dans ce quartier mal famé, mais elle est convoitée. Crois-moi. » Sur ces dernières paroles, l'homme s'en alla, laissant le chemisier blanc de Prudence à côté d'elle. La demoiselle s'empressa de le saisir mais seulement, tous ces évènements la déstabilisèrent. Sa tête se mit violemment à tourner et la voilà de nouveau à terre, près de l'inconscience. Toutefois, avant de fermer ses yeux en amandes, elle gratifia Thorsten d'un minuscule sourire en mouvant ses lèvres pour dire merci.
 
(c) AMIANTE

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Thorsten S. Rasmussen

Thorsten S. Rasmussen
▲ HISTOIRES CONTÉES : 40
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 08/07/2013
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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyMer 31 Juil - 0:11


C’était soit il parlait, soit il cognait. A choisir, il avait pris la voie de la sagesse et de la parole. Pour l’instant tout du moins. Si ca ne marchait pas, il reverrait légèrement son plan et se servirait de ses poings tout récemment craqués. Il ne prônait pas la violence, bien au contraire, mais qu’il le veuille ou non, il avait le sang chaud, et il avait toujours besoin de se dépenser, que ce soit avec une fille, en faisant du sport, ou en frappant. Généralement, il évitait la dernière option, mais quand il fallait, il fallait. Et la, il lui semblait bien que si l’approche amiable ne marchait pas, c’était un cas ou il fallait. Il fallait vraiment. Il pouvait vraiment voir que la jeune femme était terrifiée, et il n’aimait pas voir ca. S’il y avait une chose qu’il ne pouvait pas supporter, c’était de voir la peur dans les yeux de quelqu’un d’autre. Pire encore, voire qu’il créait la peur dans les yeux de quelqu’un, surtout dans les yeux d’une femme. Et il avait vu ca. Il s’était toujours considéré comme quelqu’un de plutôt gentil et jamais, o grand jamais, il n’avait fait quoi que ce soit pour effrayer une femme. Il fallait croire qu’il venait pourtant de le faire. La première phrase qu’il avait sortie à l’inconnu avait du mal être interprété. Tant pis, il ne pouvait plus retourner en arrière et il n’avait plus qu’a se rattraper d’une façon ou d’une autre. Maintenant, il n’avait plus qu’à espérer que son intervention fasse mouche. Et bingo ! L’homme venait de relâcher son étreinte sur la demoiselle. Une bonne chose de faite. Si elle avait un peu d’esprit, elle penserait à s’éloigner. Quoiqu’au final, elle n’en avait pas vraiment besoin ; elle venait de s’écrouler, fesses en avant, au sol. Ce n’était pas plus mal, il y avait a présent une certaine distance entre elle et son agresseur. S’il tentait de la rattraper, d’une façon ou d’une autre, Thorsten aurait de la place pour manœuvrer et agir. La voir se faire embrasser comme elle venait de l’être l’avait mis extrêmement mal a l’aise, déjà qu’il n’était pas vraiment prôneur des démonstrations publiques d’affection, quand en plus il était forcé d’en observer une qui, clairement, n’était pas désirée, il sentait son estomac se retourner. Ou peut-être était-ce seulement les effets de l’alcool, mais il en doutait.

    Aurai-je le prince charmant devant moi ? Il avait dit ca en rigolant, et devant l’absurdité de la chose, Thorsten ne put s’empêcher de rire, franchement, lui aussi. Il avait beau avoir des pulsions de prince charmant, ca ne faisait pas de lui un prince sur son destrier blanc. Bien au contraire. En plus, il ne savait pas monter a cheval; et il doutait très fortement que les princes charmants s’amusent a faire des collections comme lui pouvait faire. Mais ca, c’était un sujet complètement diffèrent. Un prince qui ne partage pas visiblement- la, il avait touché juste. Il n’aimait pas vraiment partager- mais je te la laisse si tu y tiens tant. Si je vais dans cette fichue maison close, peut-être que j'aurai des chances de les faire crier, elles. Pouah…. Ca avait été facile au final. Il s’était attendu a un peu plus de mordant de la part de l’autre ; il s’était même attendu a devoir lâcher quelques billets pour le voir enfin partir. A croire qu’il était vraiment imposant, ou effrayant. Ou tout simplement que cet homme n’était pas du genre a vouloir se débattre pour avoir quelque chose. C’était assez plat et pitoyable… De toute façon, avoir recours à ce genre d’endroit était complètement pitoyable. Et puis… il fit mine de s’en aller, ce qui ne l’empêcha pas de poser une main sur l’épaule de Thorsten, qui, une fois encore, cru qu’il allait perdre a jamais son sens de l’odorat. Cette fille, elle a quelque chose de particulier[…] Crois-moi.
    Merci du conseil l’ami. Et passe une bonne soirée.


Le jeune homme attendit quelques secondes, ne quittant pas du regard l’inconnu qui s’éloignait. Il voulait être absolument certain qu’il ne reviendrait pas. Les dernières paroles qu’il avait entendue l’intriguaient, et a vrai dire, il ne savait pas vraiment s’il voulait en savoir plus. Cette jeune femme, il ne la connaissait pas, il venait peut-être de la sauver, mais il ne s’attendait pas a la revoir, ce qu’il se passait dans ce quartier, ou ce qu’elle pouvait bien faire de son temps libre ne le regardait pas. Et pourtant, ca l’intriguait. Vraiment.
Lorsqu’il fut sur qu’il ne reviendrait pas, Thorsten se retourna vers la jeune femme qui venait a peine de s’écrouler sur le sol alors qu’elle tentait d’attraper son chemisier. Il perçut un léger sourire de remerciement sur ses lèvres. Et puis, ses yeux se fermèrent. Ah non. Non non non non non. Ce n’était vraiment pas le moment de se sentir mal. Elle aurait tout le temps de faire ca plus tard, lorsqu’elle serait confortablement, et à l’abris, chez elle. Sans plus attendre, le docteur enleva sa veste en cuir, ce qui provoqua en lui un léger frisson lorsque l’air glacé s’engouffra dans sa chemise. D’une main, il releva la jeune femme, lui posant sa veste sur les épaules afin de la couvrir légèrement, et de l’autre, il rattrapa son chemisier qui trainait sur le sol, juste a coté d’elle.

    Je sais que c’est n’est pas forcement facile, mais ce n’est vraiment pas le moment de trainer. Il la cala contre lui et la força a avancer. Une fois au bout de la rue ca ira mieux. Sans réfléchir, et puis, ce n’était pas de sa faute non plus, il les emmena tous les deux en directions de son appartement. Après une centaine de mètres parcourus dans un silence complet, il tourna la tête, et soupira de soulagement en remarquant qu’ils s’étaient suffisamment éloignés. Ca va aller? Il les tira dans un coin un peu plus sombre et se détacha d’elle avant de lui tendre son chemisier tout en détournant le regard histoire de lui laisser un peu d’intimité.

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I. Prudence Laitinen
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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyLun 5 Aoû - 1:10

Spoiler:

Les voilà enfin en sécurité, loin de ce quartier infâme et terriblement dangereux. Son sauveur l'avait en quelque sorte forcé à marcher, ce qui n'était pas une erreur en soit. Grâce à ce geste brusque, Prudence avait réussi à ne pas sombrer dans l'inconscience. Se remettre sur pied, acquérir la volonté d'avancer, désirer être en paix désormais. Tout cela, elle le devait à cet étranger qu'elle avait croisé quelques minutes auparavant, un homme dont elle ignorait tout. C'est à partir de cet instant qu'elle se demanda ce qui avait motivé cet homme pour lui venir en aide. Etait-ce une poussée d'adrénaline soudaine, ou bien, une preuve de courage, ou simplement une aide courtoise et sans mauvaises intentions ? Seul lui le savait. Cela dit, Prudence le remercia de ton son être jusqu'à n'en plus pouvoir. Elle saisit son chemisier gentiment donné et se retourna pour l'enfiler délicatement, se permettant à nouveau de respirer à pleins poumons.  Malgré la pénombre qui la privait de toute visilibité, Prudence savait que son sauveur demeurait près d'elle. En se retournant vers lui, chemisier enfilé, elle remarqua qu'il avait détourné le regard. Une énième preuve qu'il n'était point comme ce sauvage qui l'avait accosté plus tôt. Un sourire sincère prit possession de ses lèvres bombées ; c'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour montrer sa reconnaissance et sa gratitude. L'emprisonner de ses sourires et de ses regards étincellants, mais jamais de sa voix cristalline.

« Ca va aller? » De là, son sourire s'éteignit et Prudence baissa douloureusement la tête. Bien. Elle allait bien. Elle avait vécu bien pire mésaventure dans le passé. Cependant, elle pouvait encore oser ouvrir la bouche. Aujourd'hui, berçée d'illusions et de préjugés, la voilà enfermée dans ses peurs. Prise au piège par une situation pourtant bénéfique. Une question. Une simple question qui rentre dans les modalités de la vie courante, mais auxquelles elle ne répond plus. Elle ne veut plus. Elle ne peut plus. Impossible. C'était le mot. C'était impossible et inconcevable pour elle d'ouvrir la bouche, même pour chuchoter un « oui, ça va. Tout va bien. » Mais à force de vivre ce cauchemar, elle avait toujours un carnet de feuilles ainsi qu'un stylo pour les cas d'extrêmes urgences. Reculant de quelques pas, elle s'établit sur des marches et se mit à broder quelques mots.

« Tout d'abord, excusez-moi pour ces évènements qui ont probablement perturber votre soirée. Ce n'était pas dans mes intentions et encore moins dans mes envies nocturnes. Cela dit, je tenais à vous remercier du fond du cœur. J'ignore votre motivation ou même vos intentions, mais une chose est sûre ; vous êtes quelqu'un de bon. Un homme sur qui, j'en suis certaine, on peut faire confiance. Je vous écrit ceci car je suis dans l'incapacité d'utiliser ma voix. Une raison qui doit être dissimuler dans l'ombre, vous m'en voyez désolée. J'aurai aimé vous dire cela par moi-même mais la vie en a voulu autrement. Mon sauveur, je vous doit tout ce soir. Merci infiniment pour votre bravoure et votre courage. Je vous serais éternellement reconnaissante. Merci encore. »

Pliant la feuille en deux morceaux égaux, elle se leva et glissa son mot dans la poche avant du pantalon de son sauveur avant de déposer fébrilement ses douces lèvres sur la joue de Thorsten. Se déplacant lentement vers son oreille, Prudence fit un effort et murmura chastement son prénom avant de le dépasser de se s'éloigner en se retournant à quelques reprises.
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Thorsten S. Rasmussen

Thorsten S. Rasmussen
▲ HISTOIRES CONTÉES : 40
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 08/07/2013
▲ ÂGE : 29 ans
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Médecin légiste
▲ CONTE ORIGINEL : La petite sirène
▲ AVATAR : Henry Cavill

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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyMer 7 Aoû - 20:55


Il avait lâché un souffle qu’il n’avait même pas réalisé avoir retenu. Oui, il était soulagé. Soulagé que l’affaire se soit terminée aussi simplement et aussi rapidement. Il n’y avait pas eut de mot plus haut que l’autre, il n’y avait pas eut besoin d’avoir recours aux mains, et à l’exception d’un baiser non voulu, tout s’était relativement bien passé. Maintenant, il fallait juste s’assurer que la demoiselle se sentait suffisamment en forme pour rentrer, en toute sécurité chez elle, et passer la nuit seule, ou non, après tout, il ne connaissait rien de sa vie ; il ne connaissait même pas son prénom. Mais pour l’instant, il attendait qu’elle se rhabille. Il faisait tellement sombre, même le malheureux lampadaire n’arrivait pas à tout éclairer, qu’il n’aurait pas eut besoin de détourner le regard en attendant, mais il l’avait quand même. Question d’éducation, de normalité ; ou tout simplement parce qu’il estimait qu’il avait suffisamment vu de la jeune femme sans qu’elle le désire particulièrement, qui était-il pour lui rajouter encore un peu plus de malaise. Et détourner le regard pendant quelques secondes n’allait pas le tuer, bien loin de la. Il aurait pu s’éloigner aussi, mais ca, il ne pouvait pas, il ne voulait pas de toute façon. Quand il avait décidé d’intervenir, il s’était silencieusement engagé a la garder saine et sauve, il ne la lâcherait pas jusqu'à ce qu’il sache, de source sure, qu’elle était en sécurité. Et puis il l’entendit se retourner, ce qu’il fit lui aussi. Un léger sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il pu remarqué qu’elle était de nouveau présentable. Mais ca ne dura que quelques secondes, jusqu'à ce qu’il remarque que le sourire, léger certes, mais tout de même présent, sur les lèvres de la jeune femme venait de s’effacer. Il s’était douté que la réponse n’allait pas forcément être positive, mais il ne s’était pas attendu à un tel changement de comportement. Mais, d’un autre coté c’était parfaitement compréhensible. Elle n’allait pas bien, elle était certes en vie et plutôt intouchée, mais le souvenir la hanterait peut-être pendant un bon petit moment. Et puis il remarqua que de tout cet épisode, la demoiselle n’avait pas ouvert la bouche, pas même pour crier. Son sang froid était peut-être plus important que ce qu’il ne pensait, et peut-être allait-elle parfaitement bien. Il n’en savait rien, et a vrai dire, il n’essayerait même pas d’y réfléchir ; il était tard, il avait bu, et il était bien plus simple d’attendre une réponse. Et puis il eut sa réponse. Elle venait de sortir, de il ne savait trop ou, une feuille et un stylo et s’était installé un peu plus dans la lumière pour écrire quelque chose. Muette…. Elle était muette. S’il n’avait pas eut peur de la vexer, Thorsten aurait très probablement explosé de rire. Et dire que l’autre porc avait voulu l’entendre crier… Il n’aurait pas été déçu. Toujours est-il que c’était bien sa chance, il fallait qu’il tombe, encore et toujours sur des muettes. L’homme ferma les yeux et secoua sa tête un instant. Il ne savait absolument pas pourquoi il venait de penser ca. L’inconnue était la première muette qu’il rencontrait, et pourtant, son esprit lui dictait le contraire. Fichu alcool. Alors, en parfait gentleman, il attendit, debout, qu’elle ait terminée son mot, qui prenait un temps fou à être écrit.
Et puis enfin, elle venait de se lever et de s’approcher de lui. Sans hésiter, elle glissa le mot dans la poche avant de son pantalon, ce qui le fit frissonner, avant de poser un baiser, surement de remerciement, sur sa joue. Et la, quelque chose qu’il n’attendait pas du tout se passa, elle venait de lui murmurer un prénom a l’oreille. Prudence… N’était-elle pas sensée être muette ? Pourtant, elle venait de dire un mot. Il ne comprenait rien, vraiment rien. Sans même remarquer qu’elle avait commencé à s’éloigner, il attrapa rapidement le mot et se mit à le lire comme un affamé. Des excuses, des remerciements, une explication qui n’expliquait rien du tout et encore des remerciements. Le jeune homme haussa les épaules avant de replier le mot et de le remettre dans sa poche. Il tourna la tête pour dire quelque chose a la demoiselle, et il remarqua qu’elle s’était éloignée.

    Prudence ! Il venait de crier le prénom, espérant que la concerné s’arrête. Il n’avait pas réellement vu ou elle était allée, mais il semblait logique qu’elle soit retournée sur leurs pas. Il se mit donc à marcher dans cette direction, était persuadé qu’il avait aperçu une silhouette pas très loin. Vous allez vraiment repasser par la ?


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I. Prudence Laitinen
Beautiful Purity

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▲ HISTOIRES CONTÉES : 80
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 07/07/2013
▲ ÂGE : Vingt-six ans.
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Fleuriste.
▲ CONTE ORIGINEL : Raiponce.
▲ AVATAR : Astrid Bergès-Frisbey.

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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyMer 7 Aoû - 22:21

Spoiler:

« Prudence ! » La soirée n'était pas terminée, loin de là. Mais au fur et à mesure que la nuit défilait, Prudence n'avait que des fragments de souvenirs, bien que ces événements se soient passés il n'y a que quelques minutes. Inconsciemment, son esprit était fixé et passionné par Thorsten, l'homme brave et valeureux. Comment réagiriez-vous si vous rencontriez l'homme qui berçait vos rêves enfantins, qu'il se trouvait tout de chair fait, prêt à agir si vous étiez en danger ? La jeune femme, tiraillée entre la passion et l'admiration, s'arrêta en baissant la tête. Cachant l'un de ses innombrables sourires harmonieux, elle était heureuse voire même ravie qu'il la retienne. Ne lui demandez pas pourquoi, elle-même en ignorait la raison. Elle voulait juste continuer à lui parler, apprendre à le connaître, susciter son attention, le découvrir, percer à jour cette partie qui venait de piquer sa curiosité. « Vous allez vraiment repasser par là ? » demanda-t-il, une pointe d'anxiété dans la voix. Pourquoi demander alors qu'elle ne savait rien. Elle habitait parfaitement à l'opposé, mais fallait-il croire qu'elle était assoiffée de danger.  Plongeant sa main dans sa propre poche, elle remarqua que son téléphone avait déserté. Son corps se raidit subitement et même de dos, sa tension et son inquiétude étaient perceptibles. Elle commença à tâter chacune de ses poches, faisant par la même occasion quelques tours sur elle-même. L'agitation lui faisait faire de drôles de choses... Mais, à nouveau, elle se vit se retourner vers Thorsten et lui adressa un sourire des plus joviales. Prudence se mit presque à rire, elle était sur le point de le faire. Cependant, tout ce que le monde pouvait voir c'était une demoiselle qui riait silencieusement, une mime peut-être. Folle, non. C'était juste une femme qui était prisonnière d'une peur du passé. Mais elle avait appris à vivre avec, à vivre quelque peu normalement. Se remettant à marcher, voire à trottiner dans un rythme parfait, Prudence invita Thorsten à la rejoindre. Elle retourna rapidement vers l'endroit où ils avaient étés auparavant et se pencha directement pour récupérer son bien. Quand elle se redressa, elle logea son téléphone dans sa poche et se mit à souffler promptement.  

N'importe quel individu pouvait comprendre que Thorsten ne saisissait pas pourquoi elle agissait de la sorte. Pourquoi elle n'osait guère ouvrir la bouche alors qu'elle venait précédemment de lui susurrer son prénom au creux de l'oreille, et pourquoi elle revenait volontairement dans le lieu où elle avait été importuné. Des traumatismes de son enlèvement, il a laissé de nombreuses séquelles.

Passant ses deux raffinées dans sa crinière d'ébène, elle se mit à soupirer en se rapprochant finalement de Thorsten. Pour finir de le remercier, elle s'était dit qu'elle allait l'inviter chez elle histoire qu'il se repose et qu'il lui parle de lui en son intégralité. Logeant sa main dans la sienne, elle le traîna dans d'autre rues plus sombres et lugubres les unes que les autres. Les réverbères se firent rapidement rares, les rires gras et rauques se mirent à retentir, des chants mélodieux d'ivrognes suivirent. A plusieurs reprises, ils croisèrent quelques personnes inconnues mais chacun d'eux posèrent leur regard sur Thorsten et Prudence, un regard désagréable et odieux. Puis, les voilà devant l'immeuble de Prudence. Dans cet habitat, la propriétaire disposait de quatre pièces. Un salon, une chambre, une salle de bain, une cuisine plus un petit balcon qui offrait une vue sur quelques rues décorées lors des jours fériés. Lorsqu'ils pénétrèrent dans l'appartement, le salon leur fut présenté. Les murs étaient beiges clairs ou marrons et décorés par des cadres. Ici, se trouvait un canapé d'angle, une table basse en marbre, une télévision modeste ainsi qu'un piano quart de queue authentique, un héritage de sa famille. Le tout, décoré par quelques plantes sorties tout droit de la boutique de leur propriétaire. Ensuite, la cuisine. L'aménagement restait classique mais moderne. Ils pouvaient y trouver des plaques de cuissons tactiles par exemple. Le carrelage était blanc alors que les murs étaient verts émeraude. Puis, la salle de bain, quant à elle, restait dans la même ambiance que le salon. Enfin, la chambre. Sur la gauche se trouvait un grand dressing dissimulé par des glaces, un lit à baldaquin en marbre une fois de plus, une table de chevet qui tenait une lampe en forme de rose et pour terminer, une baie vitrée qui donnait accès au balcon qui pouvait leur permettre de rejoindre par le salon.
Lâchant la main de Thorsten, elle alla fermer la porte derrière lui et se remit devant lui en faisant une légère révérence comme au temps d'autrefois, lui souhaitant silencieusement la bienvenue. Puis, gambadant vers la cuisine, Prudence lui demanda s'il souhaitait quelque chose à siroter d'un regard agréable.
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Thorsten S. Rasmussen

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▲ HISTOIRES CONTÉES : 40
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 08/07/2013
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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyDim 11 Aoû - 23:44


Il espérait vraiment que la réponse était un non, clair et bien net. Mais de ce qu’il pouvait voir, il n’en avait pas l’impression. Elle avait perdu la tête, ou elle n’en avait jamais eut, ca il ne le savait pas, pour repasser par un endroit ou elle venait a peine de se faire agresser. Oui vraiment, de la folie furieuse. S’il avait été à sa place, il aurait sans aucun doute marché vingt minutes de plus pour arriver chez lui en faisant le tour du pâté de maison sans avoir a repasser au même endroit. Où, il aurait demandé à son sauveur de le raccompagner. Mais bon, de ce qu’il pouvait voir, elle n’était pas comme lui, ce qui était peut-être une bonne chose. Mais il fallait croire que les plans pour sa soirée n’avaient pas suffisamment été changés, il se mettait maintenant à courir après une femme qu’il ne connaissait pas. Comme si la sauver une fois n’était pas suffisant. Il souffrait vraiment du syndrome du prince charmant. La poisse. Thorsten espérait juste qu’il arriverait a la rattraper sans avoir besoin de courir, ou de repasser devant la maison close. La deuxième raison était facile a comprendre ; la première. Et bien… Le jeune homme adorait courir, mais il courait sans raison aucune et allait la ou ses pieds le guidaient, il n’était pas du genre a courir après quelqu’un, même si ce quelqu’un était loin d’être désagréable aux yeux. Les seules fois où il courait pour une plus ou moins raison, c’était pour des marathons. Autant dire que dans aucun des cas cela n’impliquait de courir après quelqu’un pour l’arrêter avant qu’il ne puisse faire une des pires bêtises de sa vie.
Des bruits de pas venaient de l’arrêter dans ses pensées. Les pas de Prudence, ou tout du moins il l’espérait. Encore une fois, il poussa un soupire de soulagement, s’il l’entendait marcher, cela voulait dire qu’elle allait toujours bien, et qu’elle n’était pas très loin, et effectivement, il la vit réapparaitre dans son champs de vision quelques secondes plus tard. Encore une fois, il fut assez perturbé par ce qu’il put voir. Elle riait. Il était parfaitement clair qu’elle riait, on pouvait le lire sur tout son visage. Et pourtant, elle le faisait dans le plus parfait des silences. Ca n’avait aucun sens, vraiment aucun sens. Elle pouvait parler, il le savait et il l’avait entendu, et pourtant, il semblerait qu’elle préfère rester dans le silence. Elle lui passa sous le nez, retournant la ou ils étaient il y a peu. Le jeune homme haussa ces sourcils de surprise avant d’apercevoir qu’elle venait de lui faire signe de la suivre. Et c’est ce qu’il fit sans plus attendre. Il ne savait pas pourquoi, encore une fois, mais il sentait que c’était la chose a faire. Elle venait de se pencher pour récupérer quelque chose sur le sol. Un téléphone…Oui c’était plutôt logique ; il était d’ailleurs soulagée qu’elle ai remarquée l’avoir perdu avant d’être de retour chez elle. Instinctivement, il porta lui aussi la main a sa poche de veste afin de vérifier si son téléphone, et par extension son portefeuille, était toujours la. Ouf.
Le jeune homme entendit un soufflement, ce qui le fit sortir de ses rêveries et se reconcentrer sur Prudence qui s’était rapprochée de lui. Sans vraiment lui donner le choix, elle lui attrapa la main et le tira dans une direction qu’il ne connaissait pas. S’il l’avait voulu, il aurait pu la faire s’arrêter et la faire rebrousser chemin, mais si elle lui avait pris la main, cela voulait dire quelque chose. Il ne savait pas quoi, mais il suivait, dans une pure confiance, ou par simple volonté protectrice. On s’attachait bien souvent aux personnes que l’on sauvait, et le fait qu’elle ne parlait pas remuait quelque chose d’inconnu en lui. Inconnu, mais curieusement familière au même moment. Il ne savait pas ou elle le tirait, mais le quartier n’avait rien de charmant, tout d’un coup, son appartement, son lotissement et ses voisins dégoulinants de gentillesse se mirent à le faire rêver. Il avait bien vu les regards que certaines personnes leur lançaient au passage ; il s’était contenté de les regarder, de la même façon, tout en continuant sur son chemin inconnu. Et puis tout d’un coup, ils arrivèrent devant un immeuble, surement le sien. Oui, c’était le sien, et ils venaient d’y rentrer. Bon d’accord, elle l’invitait chez elle. Pourquoi, il ne savait pas. Contrairement à l’extérieur, son appartement était plutôt pas mal du tout. Un peu trop coloré et féminin pour lui, mais parfaitement charmant. Sa main, soudainement nue, le fit réaliser qu’elle venait de le lâcher pour aller fermer la porte. Et elle s’inclinant, surement pour lui souhaiter la bienvenue.

    Merci de m’accueillir ici… Il n’avait pas vraiment eut le choix, mais ca ne le dérangeait pas. Et encore une fois, elle s’éloigna, vers la cuisine sans aucun doute. D’un regard, elle venait de lui demander s’il souhaitait boire quelque chose. Très étrangement, même si elle ne parlait pas, il n’avait pas de soucis pour la comprendre. Pour le moment tout du moins. Un verre d’eau sera parfait, ou un jus si vous avez… A vrai dire, il s’en fichait un peu. Un peu gêné, il retira sa veste et tourna sur lui même, ne sachant pas trop s’il devait s’asseoir dans le salon, ou rejoindre Prudence dans la cuisine. Il décida donc de ne pas bouger. Pourquoi m’avoir emmené chez vous ?

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▲ HISTOIRES CONTÉES : 80
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 07/07/2013
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▲ CONTE ORIGINEL : Raiponce.
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MessageSujet: Re: Don't go!- PV Prudence   Don't go!- PV Prudence EmptyLun 12 Aoû - 23:14

Spoiler:

« Merci de m’accueillir ici… » Revenant de sa cuisine avec deux merveilleuses coupes de champagne dans les mains, elle les posa sur la table basse et invita son invité à s'asseoir à ses côtés. Ce que Thorsten ignorait encore, c'était qu'elle vivait seule ici et que cela faisait des années que personne, sauf sa famille, n'était venu dans son jardin secret. Elle ne le savait pas, une pulsion incomprise, infondée, inexplicable. S'il elle le voulait, Prudence l'emmènerait n'importe où rien que pour découvrir les réactions de son sauveur. La curiosité vous pousse à faire de drôles de choses, ne l'ai-je pas déjà dit ? Puis, en reposant son regard sur luin elle remarqua que Thorsten ne savait où poser sa belle veste qui, quelques minutes plus tôt, couvrer ses beaux muscles que Prudence ne pouvait qu'imaginer. Aussitôt, la jeune femme se rapprocha rapidement pour le soulager de ce poids. Faisant quelques tours sur elle-même, poussée par un élan enfantin, elle se remit à sourire et déposa délicatement sa veste sur le canapé. « Pourquoi m’avoir emmené chez vous ? » En gardant son sourire, la demoiselle se mit en tailleur sur son canapé et se penchant sans préavis sur Thorsten. Là, elle posa sa main droite sur le vêtement restant de Thorsten pour dire quelque chose ; elle visait son cœur. Faisant de fins allers-retours entre l'emplacement de son propre cœur et du sien, Prudence tentait tant bien que mal de signaler qu'elle préférait qu'il la tutoie. N'ayant jamais apprécié cette notion, elle décida de mettre les choses au clair, ou du moins, elle essayait. Bien qu'elle agissait en parfaite muette depuis la fin de son adolescence, elle n'avait jamais songé à apprendre le language des signes, prétextant que cela ne servirait qu'à lui compliquer la vie. A quoi cela sert de parler un language que les autres individus ne comprennent pas ? Alors, elle s'est toujours tenue à écrire. « Même si j'ignore ton nom, jamais je ne pourrais assez te remercier pour ce que tu as fait pour moi ce soir. Je sais que mon geste est sûrement difficile à comprendre, mais c'est la seule chose que j'ai trouvé à faire en ta compagnie pour te remercier. Comme je te l'ai dit, je ne sais pas qui tu es, mais tu as l'air d'avoir de bonnes intentions, et étrangement, j'ai confiance en toi. »

Alors que Thorsten restait silencieux, Prudence se permit de poser sa tête sur les genoux de son invité, étant bien plus exténuée qu'elle ne le pensait. Se mettant à l'aise, donc elle enleva ses ballerines et posa ses petits pieds sur son canapé. Et c'est à cet instant qu'elle réalisa qu'il était gelé. Avait-il eut froid ? Cela dit, elle ne s'était pas occupé de lui, elle n'avait rien fait pour lui et même si elle l'avait invité chez elle, cela ne suffirait pas pour se rembourser sa dette. Alors, à la limite de s'effondrer dans les bras de Morphée, Prudence effleure à nouveau la joue de Thorsten en esquissant un sourire endormi avant de murmurer. « Merci pour tout, bel inconnu. »
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