Tuomas Aaron Makela

22 ans ⚡ Finlandais ⚡ En couple avec Alia

Pursuit of Happiness

« Tu ne ferais pas mieux de les laisser vivre librement ? »

Phrase gravé au fer rouge dans la mémoire d’un gamin trop jeune pour comprendre l’entièreté de la situation. Il savait son père trop pauvre pour arriver à les entretenir tous les quatres. Et sa belle-mère ne les aimait pas assez pour le convaincre de les garder. Le pauvre hommes aimait ses enfant mais la nouvelle femme qui partageait sa vie était bien plus importante. Elle surpassait les deux gamins dans l’amour qu’il leur portait. Il se laissait enliser dans les belles paroles de sa partenaire. Penser qu’une mère défunte et que Dieu veillerait sur eux quoi qu’il arrive, il fallait être à un stade avancé dans l’amour et l’idiotie pour croire ça. Le rêve d’une vie meilleure pour ses enfants le poussa pourtant à les abandonner dans le quartier de Nyängen. Il y aurait bien, là-bas,  quelqu’un pour les recueillir. Un drogué en manque d’argent, un proxénète qui verrait en Alia l’une de ses potentielles filles, une âme charitable qui leur demanderait quelques services inoffensifs en échange,… Mais les deux enfants n’attirèrent pas directement l’attention. A 6 et 7 ans, ils savaient comment se faufiler à travers la foule sans se faire repérer ou paraitre trop suspect. Tuomas commençait déjà à protéger sa sœur et à la rassurer quand ils pensaient que rien n’irait. Leur père les avait abandonnés mais il ne ferait pas de même avec sa petite sœur. Il y eut de quoi pourtant. Au bout de 2 semaines, il mourrait autant de faim que lorsqu’ils étaient  à l’abri de leur maison perdue mais il fallait tenir bon pour Alia. Il fallait espérer que leur père reviennent les chercher en s’excusant ou que quelqu’un les prennent sous son aile. Car les vols ne pouvaient pas durée beaucoup plus longtemps. On commençait à les voir arriver ces deux gamins, la peau sur les os. Tout le monde se doutait de ce qu’il voulait quand il approchait des boutiques.

Et c’est là qu’un jour de chance ils tombèrent sur une vieille dame. Gentille petite vieille qui  décida de les héberger, en disant qu’elle pouvait bien faire ça pour deux aussi beaux enfants. Elle disait toujours qu’ils ne pouvaient pas mourir à leur âge, il était trop resplendissant. Et franchement ? Tuomas n’y prêta pas attention. A 7 ans, il voyait la femme d’une manière des plus banales. La face qu’elle leur présentait : gentille à  souhait. Heureusement qu’ils étaient bien nourris et que ni lui, ni sa sœur ne surpris les conversations de la dame. Car les idées les plus farfelues les unes que les autres prenaient place au fur et à mesure dans sa tête. La supercherie ne fut démasquée que quelques années plus tard. Tuomas devait avoir 11 ans et sa sœur 10, lorsque des hommes débarquèrent à la maison et qu’elle agrippa fermement le garçon pour l’amener à eux. Il ne comprit pas tout de suite ce qui se passait mais en entendant les mots : jamais malade, solide, organes ou encore prix.Il finit par se rendre compte de la situation. Et sans savoir pourquoi c’était pour sa sœur que la peur le prit. Elle ferait quoi sans lui ? Il se passerait quoi si on lui réserverait le même sort ? Et si c’était pire ? Il essaya vaguement de lui faire comprendre de s’en aller et de le laisser seul. Il préférait la savoir sauve et en sécurité plutôt qu’à l’article de la mort. Et c’est là qu’il se trompait car il vit la femme qui le tenait prendre feu. Littéralement, les flamme la mangèrent sans échappatoire. Sa petite sœur venait de trouver le moyen parfait de fuir. Il s’empara de sa main et courut le plus vite possible, laissant la maison se faire dévorer par le feu. Tant pis s’il y avait quelques mort, ils étaient à deux. C’était le plus important.

« On s’en sortira. On s’en est toujours sorti à deux, non ? »

Déjà à son âge, il appréciait un peu trop sa sœur. Il la chérissait comme son plus grand trésor. Elle était tout ce qu’il possédait et tout ce dont il avait besoin. Il alla jusqu’à changer de prénom pour elle. C’était la seule manière qu’avaient les fous de chez la sorcière pour les retrouver et il ne voulait pas qu’elle tombe sur eux dans la rue. Leur nom de famille, ils l’avaient gardés. Il ne l’avait jamais céder à la vieille en prétextant l'oubli de celui-ci. Mais il ne regrettait rien. La chaleur de la maison ne lui manqua presque pas. Il faut dire qu’ils trouvèrent un vieux taudis en ruine où peu de gens s’aventuraient et ils en profitèrent pour s’y abriter de la pluie et du vent. Ils vécurent longtemps de petits vols ou de plus gros. Mais l’argent ne restait jamais longtemps entre leur mains. Il appréciait de le dépenser vite. Surtout en nourriture. Tout ce qu’ils n’avaient pas eu avant, ils l'avaient maintenant. Ils engloutissaient tout de peur de ne plus rien avoir le lendemain. Et c’était souvent le cas. L’argent partait vite, la nourriture aussi. Seuls les rares billets dépenser en vêtements neufs restait. Seulement, il faut bien grandir un jour et les bêtises commencèrent à s’arrêter. L’argent se faisait plus présent. Ils eurent bientôt assez pour rénover un peu leur taudis. Reconstruire ce qu’il fallait reconstruire. Avoir un meuble ou deux. Mais tout n’est pas si bien que ça au début : l’électricité et le chauffage font encore défaut.

« Si on doit mourir de froid, il faut que t’entende ça. Je crois que je t’aime. »

La main d’Alia posé sur sa poitrine, il s’empara des lèvres qui lui faisaient envie depuis si longtemps. Et ce ne fut pas la seule chose dont il s’empara cette nuit-là. Il s’occupa d’elle comme du plus délicat et du plus précieux diamant. Il la fit sienne en s’unissant à elle. Leur premier fois à tous les deux. Depuis il l’aime un peu plus fort chaque jour. Il fait attention à elle, aux moindres de ses caprices. Ce qui n’a pas vraiment changé avec les années en fait. Il l’a toujours aimé trop sans savoir se refreiner, même si c’est lui qui calme les ardeurs de sa sœur en publique. Il n’est rien sans elle. Elle est tout pour lui et il ne sait quoi faire si elle s’éloigne trop.

« Bienvenue aux pays de la gourmandise ! »

Un regard coquin à sa sœur lorsqu’il purent enfin ouvrirent la boutique. Tout était parfait. Un sexshop, ce n’est pas au gout de tous et pourtant ça ne le dérange pas. Il vit l’aventure avec sa sœur. Et elle a plutôt bon goût en matière de déco pour la boutique. Pour ce qui est de la marchandise. Ils la choisissent souvent à deux. Lorsqu’ils ne la testent pas avant. On n’ouvre pas ce genre de magasin pour ne pas en profiter. Et puis en appelant leur boutique gourmandise, il fallait bien qu’ils le soient un peu aussi….