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 Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.

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Paulina W. Svensson
Obsessive Princess

Paulina W. Svensson
▲ HISTOIRES CONTÉES : 154
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 18/05/2013
▲ ÂGE : 25ans.
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Infirmiére.
▲ CONTE ORIGINEL : The Beauty and the Beast.
▲ AVATAR : Jessica Brown Findlay.

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MessageSujet: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyMer 21 Aoû - 7:44


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Les époux dînent, les amants déjeunent.

Il fut un temps où quand on se mariait c’était par raison, on ne se souciait pas des sentiments des époux et les époux n’avaient d’autres choix que de se plier aux convenances. La fuite était impensable si l’on ne voulait pas attirer l’opprobre sur sa famille et perdre tout l’honneur que portait un nom. Aujourd’hui, dans l’occident si bienpensant, la mode était aux mariages d’amours et c’était avec un œil plus que critique qu’il voyait, puis condamnait les mariages de cet acabit. Pourtant quand elle avait signé ce papier à la mairie de Mariehamn, elle ne s’était pas dit à un seul instant qu’elle agissait contre la morale générale, elle ne s’était pas même dit à un seul instant que cela dérangerait qui que ce soit. Tout ce qu’elle avait su alors qu’elle apposait sa signature au côté de la sienne, c’est que de toutes nouvelles opportunités et autres perspectives d’avenirs s’ouvraient à elle.
Seulement, si elle avait gagné beaucoup avec ce mariage, tel que la fortune de son cher et tendre époux, elle n’en avait pas moins sauvegardé la plupart de ses habitudes. Ainsi, elle n’avait pas de voiture de luxe, de babioles clinquantes ou autre verroteries qui paraient tout son corps, et elle ne passait pas plus de temps dans les grands magasins qu’auparavant. Non, au lieu de ça, elle tirait toujours ses cheveux en arrière pour les nouer en une longue queue de cheval qui lui tombait dans le dos en une cascade de boucles brunes, elle portait toujours ses lunettes qui lui permettaient de lire clairement les noms que comportait les boîtes de médicaments ou la myriade de petite bouteilles toutes si semblables, et portait toujours cet uniforme, certes confortable, mais qui ne la rendait absolument pas attirante. En somme, Paulina n’avait pas cessé de travaillé, considérant ce mariage bien plus comme un plan de secours que comme une chose dans laquelle elle pouvait vraiment compter ; et de ce fait, elle n’avait pas l’intention de se comporter comme la première des femmes mariées.  
En rentrant chez elle, elle avait claqué la porte, et tendue l’oreille juste après tentant de percevoir au travers du silence établi la présence ou l’absence de qui que ce soit. Mais pas un seul bruit n’était parvenu à ses oreilles, lui donnant l’espace d’un court instant l’espoir qu’il n’était pas encore rentré et qu’elle n’aurait pas le plaisir de croiser sa pesante présence. Non pas qu’elle n’appréciait pas son époux, mais Aleksi n’était pas comme les autres hommes qu’elle fréquentait, toujours renfrogné, toujours dur, il arborait tant d’insensibilité qu’il lui faisait parfois froid dans le dos. Et pourtant, aussi paradoxale que cela puisse paraître c’était cette même froideur qui la poussait à rentrer, à chaque fois, un peu plus dans son intimité, dans son cercle personnel. C’était un jeu dangereux auquel elle s’adonnait,  elle le poussait un peu plus dans ses retranchements sans jamais cesser de se demander ce qu’il pouvait vraiment penser d’elle quand il posait ses deux billes aciers sur elle ; elle s’était même déjà demandé s’il pourrait un jour l’apprécier comme elle était apprécié par tant d’autres ; mais à chaque fois elle avait chassé l’idée. Aleksi n’était pas comme le commun des hommes.
Un peu plus rasséréné quant à l’idée qu’elle n’aurait pas à le croiser, pas ce soir, pas dans cette tenue, elle avait abandonné son énorme sac à main sur le pas de la porte, où il ne serait plus dans les minutes à suivre, rangé par une des femmes de ménages qui œuvraient à longueur de journée au travers de cette immense demeure. Puis, elle avait retiré ses petites ballerines blanches, juste à côté, laissant respirer ses pieds qui en avait été prisonnier durant une garde de près de dix heures. Elle adorait sentir la fraicheur du carrelage sous la plante des pieds, tout comme elle appréciait de ressentir la fragilité du bois des grands escaliers quand elle les gravissait deux par deux, le parquet qui craquait sous chacun de ses pas aussi félins qu’ils puissent être. Guillerette, elle avançait le pas presque dansant, passant devant la chambre de monsieur, le bureau de monsieur dont la porte était ouverte, et s’arrêtant le temps d’un instant pour mieux faire un pas, puis un deuxième en arrière.
Désormais postée devant la porte de ce bureau dont elle n’avait que rarement vu l’intérieur, elle fixait l’air quelque peu agar cet homme qui était posté derrière le bureau massif qui faisait corps avec la pièce. Elle s’étonnait tout d’abord de sa présence, bien qu’il fût dans sa propre maison, mais restait ébahit face à l’occupation à laquelle il était en train de s’adonner. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle mette les pieds dans le plat, sous sourire s’étirant sur ses lèvres charnues dénuées de tout maquillage ; elle avait alors fait un pas vers ce bureau, se postant dans l’encadrement de la porte croisant les bras contre sa poitrine.« Alors c’est donc à ça que tu passes tes journées ? Lire les magazines people ? Rien de mieux à faire ? », sa voix claire était venue briser le silence qui s’était installé dans cette grande maison, et elle s’était amusée de la situation, avait attendu qu’il pose sur elle son regard azure vers elle, il la jugerait encore avec une grande sévérité, et c’était une nouvelle fois avec cette envie, taquine, qu’elle viendrait, sans vraiment pouvoir s’en empêcher, chatouiller l’orgueil du fauve.
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Aleksi K. Svensson
For a stolen rose.

Aleksi K. Svensson
▲ HISTOIRES CONTÉES : 635
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 29/04/2013
▲ ÂGE : trente-quatre ans
▲ EMPLOI/ÉTUDES : homme d'affaire
▲ CONTE ORIGINEL : La belle et la bête
▲ AVATAR : michael fassbender

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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyMer 21 Aoû - 22:53



souffle moi dans les bronches encore une fois

Les choix que l’on fait déterminent notre futur. Nous sommes là où nous sommes parce que nos choix nous ont amené là. Et parfois, on aimerait revenir en arrière et prendre une autre décision. Ce mariage ne m’attire que des ennuis. La preuve est encore sous mes yeux alors que je scrute cette image d’elle avec cet autre homme. L’homme a le visage flouté, mais peu importe. Il n’y a aucun doute sur la nature de leur relation, aucun doute sur le fait qu’il n’est pas moi. Et la presse s’en donne à cœur joie pour spéculer et insinuer des choses qui ne plaisent pas. Si j’avais su que ce mariage braquerait sur moi les feux des projecteurs, j’y aurais réfléchis à deux fois. Niklas avait bien raison de se moquer de moi. Cette décision ne fait que freiner mes affaires, fais reculer les investisseurs et par-dessus tout : me rend la vie difficile. Je pensais que rien ne devait changer. Qu’elle et moi continuerions à vivre nos vies chacun de notre côté, qu’elle ne faisait que s’assurer une retraite et moi son silence. Mais dès le premier jour sa présence dans ce manoir s’était fait ressentir. Il a fallu s’habituer à ce que quelqu’un d’autre que moi arpente les interminables couloirs de la bâtisse, utilise une des chambres jusqu’alors inoccupée, qui s’assoit à table pour manger, et la lumière allumée dans la bibliothèque quand on rentre le soir. Et même quand on finit par s’y habituer, ce n’est plus la même chose. Il y a quelqu’un d’autre qui vit dans cette maison. Et ça change tout. Tout simplement. Quand elle semble ne pas en être affectée, ma vie n’est plus la même depuis qu’elle a emménagé. Et sa présence se ressent même quand je ne suis pas chez moi. Je n’arrive plus à sortir en bonne compagnie sans avoir une pensée pour elle. Ce qui ne m’empêche pas de redoubler mes conquêtes pour tâcher de l’oublier.

Le magasine en main, enfoncé dans le siège de mon bureau, je n’arrive pas à me détacher de cette image. La voir, comme ça, dans les bras d’un autre homme, et la main de ce dernier poser ostensiblement sur ses hanches, un geste impérieux et possessif. Je n’aime pas du tout et j’aime encore moins la pointe de jalousie qui m’assaille. Dans un mouvement d’humeur, je balance le magasine sur le bureau, sans pour autant réussir à en détacher mon regard. Plus personne n’ignore aujourd’hui que Madame Svensson découche du lit conjugal. Quel lit conjugal ? Nous ne partageons même pas la même chambre. Ce n’est pas tant ce mariage qui me dérange que l’image que ses frasques donnent de moi. Ma crédibilité dans le milieu des affaires en prend un sacré coup avec Paulina. Je vais finir par être connu pour le nombre de conquêtes de ma femme plutôt que pour mon caractère intraitable en affaire. Cela passera à la trappe, les hommes ne retiendront que le fait que je ne sache pas tenir ma femme et commenceront à douter du fait que je puisse même tenir mes affaires à flot. Mes réflexions me distraient et je n’entends pas Paulina rentrer, encore moins arriver dans mon bureau. Sa réflexion me sort brusquement de mes pensées, et la mauvaise humeur fait sa place quand je pose mes yeux sur elle. Les cheveux attachés, la blouse d’infirmière sur le dos. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu m’en amuser. « Je n’aurais pas à perdre mon temps sur ces magasines si ça ne nous concernait pas. Toi, en particulier. » Tenté de lui envoyer le magasine à la figure, je prends soin de lui montrer la double page dédiée aux frasques de Madame Svensson. Il n’y a qu’elle sur cette page, elle dans les bras d’un homme, et des gros plans surprenant un baiser. Puis je lui balance le magasine à ses pieds. « Tu pourrais au moins être discrète, laisser la presse loin de tout ça. » Elle n’aura pas besoin d’en dire beaucoup pour me pousser à bout, mon humeur est déjà bien assez noire comme cela. Colère ou jalousie, je ne me détermine pas. Je sais qu’elle, cette histoire l’amuse, ça ne l’atteint pas. Je pense qu’elle n’a aucune considération pour le monde dans lequel elle vit désormais. Qu’elle use de mon argent ou non, elle fait partie d’un monde différent de celui qu’elle fréquentait. Autant ses aventures n’intéressaient personne avant, autant aujourd’hui elle est la cible des paparazzis. La femme qui a mis le grappin sur Aleksi Svensson et sa fortune. Il y a effectivement de quoi intéresser la presse people.
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyJeu 22 Aoû - 10:35


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Les époux dînent, les amants déjeunent.

Le journal à scandale avec volé au travers de la pièce puis fini son parcours sur le parquet, glissant jusqu’aux pieds nus de la belle. Intriguée par les paroles d’Aleksi, elle n’avait pourtant pas jeté un seul coup d’œil au magazine qui trainait à ses pieds, et son joli sourire s’était rapidement mué en une moue dédaigneuse, presque boudeuse. Elle n’avait pas la moindre intention de plaider non-coupable, et encore moins de se chercher à se disculper, après tout, elle le connaissait assez pour savoir qu’il n’écouterait aucune de ses suppliques dans son envolée encolérée.
Alors, elle avait contourné l’objet de son tort, comme s’il eut s’agit d’une terrible infamie,  pour venir s’asseoir sans jamais penser un seul instant à lui demander son avis. Ses yeux perçants ne s’étaient pas même lever vers les siens, s’amusant à détailler chaque chose de cette pièce. Elle était étonnait de voir à quel point cet homme si froid  pouvait être doué d’autant de gout, tout lui plaisait dans cette pièce, tout respirait de massivité, de masculinité, sans jamais faire une seule faute dans le choix des couleurs ou des différentes tentures. Elle en était venue à se demander si tout cela était son œuvre, ou si quelque part dans cette grande maison, qu’il était désormais obligé de partager, il y avait un petit lutin qui s’amusait à décorer toutes les pièces. Tournant sur elle-même, elle laissait coure à sa curiosité, sans vergogne, aucune. Mais tout avait une fin, et bientôt, elle se tournait vers lui, qui ne décolérait toujours pas.
« J’espère que tu ne t’attendais pas à ce que je te le ramène. », ce faisant, elle avait montré d’un index accusateur le livret qui trainait toujours par terre, toujours ouvert sur la photo qui la montrait dans tous ses états. « Pour ça, il faudra te lever. Je n’ai pas encore été dressé à rapporter. », premier regard depuis qu’il les accusations. Elle aimait se perdre dans ses yeux, se noyer dans leurs éclats brillants de colère ; Paulina se sentait toujours étrangement attiré par cet homme quand il se mettait à bouillir de fureur, et pourtant, c’était toujours un peu angoissée qu’elle sentait poindre le frisson au bas de son échine dorsale. Il n’y avait que son orgueil pour la maintenir droite et fière face à lui, il n’y avait que cela pour lui permettre de le défier sur son propre terrain. Seulement, tous deux, avaient autant d’orgueil l’un que l’autre, et elle avait blessé son orgueil en osant s’afficher aussi librement avec un autre. Se faisant elle avait donné un violent coup de poignard dans sa fierté de mâle dominant.  
Elle s’était laissée tombée dans un des fauteuils qui se trouvaient face au bureau. Un peu plus bas que lui, elle se sentait un peu comme la petite fille qu’elle avait été dans le bureau de son père à le regarder, quelque peu intimider, à travailler sans jamais dire un mot à son encontre. Mais la petite fille avait grandi, la petite fille était devenue femme, et la femme ne souhaitait qu’une chose, qu’il la regarde. Il devait la regarder, toujours et à jamais, combien même elle devait entrer en conflit avec lui, au combien elle pouvait être la garce qui le ferait tomber, il ne devait voir qu’elle. Croisant ses jambes, elle s’était un peu plus callée au fond de son fauteuil, sans jamais le lâcher du regard. « Je ne vais pas m’excuser pour ce qui s’est passé Aleksi. », plus dure que jamais, sa voix ne laissait entrevoir aucune faiblesse, laissant place à la terrible vérité. « Ce qui est fait, est fait, je ne peux pas changer les choses, je n’en ai pas le pouvoir.  Je ne te promettrais pas non plus que ça n’arrivera plus. », elle ne pouvait promettre une telle chose, bien qu’elle avait, depuis quelques temps, mit un frein à nombre de ses conquêtes. Elle s’était dit à un moment, qu’il faudrait laisser une chance à ce mariage, laisser une chance à ce mari, mais elle avait bien vite abandonné l’idée quand après quelques semaines, elle ne l’avait pas vu une seule fois faire un geste dans sa direction. C’était une première. On lui résistait. Farouchement, et cette façon qu’il avait de se montrer toujours froid avec elle, faisait naître en son sein quelques volontés qu’elle ne pouvait contrôler.
Ses blanches mains, dont une portait l’anneau qui signifiait leur alliance, étaient venues défaire les liens qui retenaient encore ses cheveux en une seule et unique queue. Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour les défaire et laisser tomber ses sur épaules ses cheveux, qui une fois défais de leurs entraves n’avaient que l’air plus sauvages et plus obscurs. « Il y a au moins une chose que tu ne peux pas leur reprocher… », Nouveau sourire, plus carnassier que jamais. « S’ils n’ont pas le courage de s’opposer au grand et si terrifiant Aleksi Svensson, il est bien plus facile de s’en prendre à sa pauvre et si esseulée épouse qui cherche du réconfort dans le bras d’autres hommes.  Cette pauvre femme qui a épousé le monstre de glace de cette ville ! ». Le monstre de glace ne l’était pas tant au vu de la fureur qui le traversait, et la pauvre épouse n’était plus si pauvre, pas tant démuni, qu’on aurait pu le penser. L’un comme l’autre était aux prises avec leur tempérament, si l’un montait sur ses grands chevaux, l’autre se faisait oiseau de mauvais augure. « Alors dis-moi, cher et tendre époux, que compte tu me faire ? Comptes-tu me punir d’une façon ou d’une autre ? Ou puis-je continuer à vivre ma vie comme si de rien n’était ?! »
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Aleksi K. Svensson
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Aleksi K. Svensson
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyVen 23 Aoû - 0:37



souffle moi dans les bronches encore une fois

Elle arpente la pièce en maitresse de maison, le regard critique – appréciateur ? – errant sur toute la pièce. Mon bureau, dans lequel elle entre pour la première fois en six mois de vie commune. Une pièce qui n’était jusqu’alors pas encore enivrante du parfum violette de la jeune épouse. « Contaminer » n’est pas le mot exact, ce parfum subtil est plutôt un parfum tentateur. Il n’y a plus une pièce où cette odeur ne vient pas titiller mes sens et me rappeler à son souvenir. Même cette pièce. C’est terminé. Paulina aura fini par faire sa place partout ou presque. Je ne sais pas ce qui me dérange le plus, le fait de la voir s’assoir en face de moi, l’air complètement de passer au-dessus de ce que je viens de dire ou le fait qu’il ne me reste plus un seul endroit pour ne pas penser à elle. Non, même si elle n’a jamais mis les pieds dans ma chambre, la pièce est contaminée par son souvenir. Finalement, si, « contaminer » est le bon mot. Paulina a contaminé la maison par sa présence, elle a enchanté les lieux pour me forcer à ne penser qu’à elle. Une sorcière. La sorcière que j’ai épousée. Installé devant moi, je la regarde prendre ses airs, croisant les jambes sous mon nez, une moue provoquante sur les lèvres. Puis elle m’offre un de ses fameux regards, de ceux qui ont le don de m’énerver encore plus. A croire que le seul but de sa vie est de me perdre. Je ne démords pas, mon regard devient un peu plus noir. Elle assène chaque mot comme un coup dur à l’estomac. Et chaque mot prononcé touche… mon égo masculin. Cet instinct possessif qui va de pair avec mon caractère, qui me donne envie de l’enfermer dans une tour loin de toute civilisation. Juste une idée en l’air. Bien que parfois tentante.

Ses mains s’activent et j’observe chaque geste avec un air des plus intéressés. Je ne perds pas une miette du spectacle, mais ne montre aucun signe de la bataille qui fait rage dans ma tête. Ses cheveux tombent sur ses épaules en cascade, assombrissant son visage, lui donnant un air beaucoup plus sombre et sauvage. Je la préfère les cheveux attachés, plus facile de se concentrer. Puis elle me demande ce que je vais bien pouvoir faire d’elle, et bien que j’ai une petite idée, je ne lui laisse pas le temps de germer dans mon esprit. « Pauvre petite chose sans défense. Il me semble que tu as assez d’armes pour avoir ce que tu veux, ce mariage en est la preuve. » Oh, en ce moment je regrette d’avoir accepté. « Je ne sais juste pas si tu cherches à nuire à ma crédibilité en t’affichant ainsi ou si ça t’amuse d’apparaitre dans la presse. C’est très mature… » Je quitte alors mon siège, ne serait-ce que pour regarder autre chose que son visage ou sa silhouette toute en courbes délicates cachées derrière ces vêtements peu seyants. Je vais chercher le magasine, le ramasse, sans me soucier de sa précédente remarque sur le fait qu’elle n’est pas dressée à rapporter. Je reviens sur elle, posant le magasine fautif sur le bureau devant elle, étalé devant elle, bien ouvert sur son visage faussement énamouré de cet homme. Je me penche derrière elle, regardant par-dessus son épaule et les mains appuyées sur les accoudoirs, la coinçant entre moi et le bureau. « Regarde-toi sur cette photo, ça te plait de voir tes histoires étalées aux yeux de tous ? Ça ne te suffit pas d’être marié avec moi, il te faut la célébrité en plus ? Nymphomane et narcissique. J’en apprends tous les jours… » Aussi proche d’elle, je peux sentir son odeur m’enivrer, et un instant je ferme les yeux et manque d’enfouir mon nez dans ses cheveux. Mais j’ai plus de contrôle que ça. Plus de volonté que ça. Alors je me redresse, m’éloignant un peu de Paulina pour mieux préserver cette volonté. « Il ne me semble pas que tu puisses lire quoique ce soit sur ma vie sexuelle dans la presse. Fais-en autant. » Je retourne m’assoir sur mon siège, les épaules crispées de la colère qui bouillonne en moi. Je suis encore tout en retenu, cherchant à préserver ce calme qui me fait pourtant tellement défaut depuis que je suis marié à cette sorcière.
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyVen 23 Aoû - 21:39


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Les époux dînent, les amants déjeunent.

En six mois de mariage, ils n’avaient eu aucun contact, pas même un effleurement, ni une caresse. Jamais, dans leur violence, ils n’en étaient venus aux mains, alors que leurs regards, lourds de sens, ne cessaient d’exprimer toute l’envolée de leurs sentiments. La frustration, la jalousie, tout cela emballé dans un joli coffret d’amertume et de colère. Ils pouvaient se tourner autour, mais jamais vraiment se voir, jamais sentir le ressentiment de l’autres, jamais se donner la peine de le comprendre tant ils étaient tous deux aveuglés par leur propre égoïsme. Pourtant, en elle, sans qu’elle puisse savoir pourquoi, sans avoir le pouvoir de comprendre, avait grandi ce besoin de lui. Elle aimait à savoir qu’il y avait quelqu’un à ses côtés, une personne à laquelle elle pouvait se raccrocher, une simple âme qui pouvait occuper sa vie qui n’avait jusqu’alors était qu’une fuite en avant. Elle avait fui son destin, perdu ses rêves de petites filles, et s’était reconstruite en saisissant toute les opportunités au vol. Seulement de toutes les portes qui s’étaient ouvertes, ou qu’elle avait forcé à s’ouvrir, lui était la plus importante ; et bien qu’elle soit entrée dans sa vie, à grand renfort de chantage, il s’obstinait à rester de glace. Et tel l’objet défendu, la boîte de Pandore déposée sur son piédestal, elle se trouvait être irrémédiablement attirée par lui, il m’était à rude épreuve tous ses sens, il éprouvait toute sa patience, et la faisait fondre sous la dureté de ses yeux. Pourtant, elle se jetait toujours dans la bataille de ses regards, espiègle, elle s’amusait à le voir tourner comme un lion en cage, impuissant dans toute sa majesté, impuissant face à elle qui jamais ne se soumettait à sa volonté.
Elle suivait ainsi tous ses mouvements, détaillant d’un œil qui se voulait expert, le glissement de ses vêtements sur son corps, le roulement de ses muscles sous le tissu tantôt lâche, tantôt tendu. Il suffisait d’un pas pour que toute sa perspective change, d’un reflet de lumière pour qu’elle le trouve un peu plus beau, d’une tache d’ombre soudainement plus sinistre. Sans bouger de sa place, sans même tourner la tête, elle pouvait s’imaginer le moindre de ses mouvements, imprimer toute la grâce de ses pas impérieux dans son esprit, et se mordait la lèvre en laissant son esprit dériver vers de toutes autres circonstances. Alors, elle fermait les yeux pour mieux goûter à cet instant onirique, se laissant emporter par le flot de ses pensées, sans s’apercevoir qu’il s’était approché, dangereusement, d’elle. Seul son parfum, cette odeur masculine, qui émanait de lui et qu’elle n’avait reconnue en personne d’autre, l’avait fait revenir à la réalité telle une bouffée de camphre qu’on lui aurait fait inspirer. Doux réveil de la belle princesse prisonnière de ses songes éperdus, elle se surprend à ne plus vouloir jouer, à se faire petite face à cet homme qui la surplombe. Si seulement il n’y avait cet orgueil, si seulement elle ne se laissait pas emporter par les affres de l’ego, alors peut être serait-elle capable de s’excuser, mais tout cela reste impossible. Pas maintenant. Peut-être bien jamais.
Et elle glisse sur ce fauteuil, laissant sa tête aller en arrière pour mieux goûter à son image, dessinant dans son esprit cet instant béni par cette proximité qu’il a lui-même établi. Ses cheveux viennent presque effleurer son corps tendu par la colère, et ses mains qui saisissent les accoudoirs de son fauteuil sont une incitation bien trop tentante. La tête renversée, elle s’abreuve de chacun de ses mots, et c’est un fin sourire qui vient s’esquisser sur ses lèvres gourmandes. « Oh ? Mais que voilà un aveu qui m’attriste. Mon époux n’est donc pas fait de marbre, et il lui arrive de découcher. », joueuse, parfaitement maître de ses mots, elle n’en restait pas moins blessée par ses mots. Non pas qu’elle ne fut pas au courant qu’il avait ainsi continué à vivre, comme elle en avait fait tout autant de son coté, seulement l’entendre suggérer qu’il avait une autre vie ailleurs, qu’il préférait la compagnie d’autre à la sienne, était une chose qu’elle ne pouvait décemment pas accepter sans que sa fierté n’en prenne violement un coup. « Il faut croire que je fais une bien mauvaise épouse pour que mon époux me préfère d’autres. ». Tout en faisant, elle s’était rembrunie, et ses yeux d’un bleu cristallin s’étaient verdis sous l’effet de sa colère, mais elle ne s’était pas détournée, et lascivement, elle avait levé les bras vers lui, pour venir se pendre à son cou. Elle le touchait, c’était une première, mais il n’y avait pas de douceur dans ses gestes, pas plus d’amour, juste une envie de lui faire passer ce simple message, il était à elle. Juste à elle. Et combien même il pourrait aller voir ailleurs, elle ne voulait rien en savoir, elle ne voulait pas même s’imaginer à quoi pouvait ressembler ses conquêtes, comme elle ne voulait l’imaginer dans les bras d’une autre. « Prends donc cette photo comme une punition de ma part. Il semblerait que je ne plaise pas assez à mon époux pour qu’il me donne ne serait qu’un peu d’intérêt, et je ne suis pas femme qui aime à être délaissée. ».
Le contact était rompu, elle avait laissé tomber ses bras, effleurant ses mains alors qu’elle se redressait pour mieux attraper le magazine qui trônait sur le bureau. Elle avait regardé de plus près cette photo tout en s’appuyant contre le bureau, lui faisant désormais face. « Néanmoins tu seras rassuré de savoir que cette photo date de bien avant notre mariage, on lui aura juste trouvé un nouvel intérêt. A croire que le préfet sait garder ses secrets en sécurité, lui… ».
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyDim 25 Aoû - 3:55



souffle moi dans les bronches encore une fois

Ses mains se tendent et s’accrochent à mon cou dans un geste impérieux et possessif. Surpris, je ne fais rien contre, beaucoup trop étonné pour l’empêcher de faire quoi que ce soit. En six mois, elle ne m’avait jamais touché – et réciproquement – pas même un effleurement, une caresse. Rien. Un mariage bien particulier je vous le concède. Comment un mariage peut-il tenir quand les époux ne font aucun effort pour s’apprécier et vivre ensemble ? La solution réside peut-être là-dedans justement. Sans se voir, sans se toucher, sans se parler, les conflits n’arrivent pas, la haine ne nait pas. Mais encore faut-il n’éprouver aucun intérêt pour l’autre. Alors cela fonctionnerait encore. Quand l’un ou l’autre parti n’arrive pas à faire abstraction de l’autre, c’est le début du cauchemar. Je n’arrive pas à ignorer Paulina, quand bien même j’essaie, elle est partout. Une seconde résidence ne me l’éloignerait pas plus de l’esprit, je n’en doute pas. Son odeur n’y serait pas, mais son souvenir persiste. Jusqu’à mes aventures d’un soir, depuis un moment même me perdre dans les courbes d’une autre femme ne suffit plus à me la sortir de la tête. Son idée s’en-tête. Alors la haine s’installe, la haine de soi, peut-être. L’orgueil en prend un coup quand l’homme se juge sans attache et qu’une femme vient occuper ses pensées. C’est exactement ce qui arrive concernant Paulina. Et comment je la remercie ? en la méprisant d’autant plus. J’aurais mieux fait d’écouter Niklas quand je vois dans quel état ce geste d’elle me déstabilise. Il est d’autant plus urgent de mettre par la suite, un bureau entre elle et moi. Sans savoir qui est protégé de l’autre. Le plus difficile étant cette menace prononcée à demi-mots, cette certitude dans sa voix, cet élan de possessivité.

Reprenant un masque qui fait habituellement office sur mon visage, je reprends doucement maitrise de mes pensées. Passé le moment de surprise où ses mains se sont posées sur moi pour la première fois. Ma nuque brûle encore de son contact, mais on n’y pense pas, on fait abstraction. « Parce que tu nous considères vraiment comme mari et femme, Paulina ? Etrange conception du mot mariage. » Gagne du temps Aleksi, ça ne se remarque même pas. Mes doigts pianotent sur le bois alors que mon regard ne quitte pas la Belle devant moi. Avec ses yeux de braises et ses cheveux lâches, Madame Svensson ressemble à ces guerrières Valkyrie, ou Amazone, du pareil au même. Des femmes guerrières, qui n’ont pas besoin des hommes pour survivre, et qui se jouent d’eux aussi facilement qu’on lance une pelote de laine à un chat. C’est difficile à admettre, mais j’ai épousé une femme guerrière, moi qui n’ait jamais eu à faire avec ce genre de femmes. Je crois que ma belle épouse possède le caractère le plus fort qu’il ne m’a été donné de connaitre chez une femme. « Une punition dis-tu ? Pour avoir découché ? Et pour qui donc te prends-tu ? » Je me penche par-dessus le bureau, intéressé par cette constatation. « Paulina, exigerais-tu de moi la fidélité ? » Car elle n’était pas tant déterminée dans sa menace, qu’exigeante. Appuyé, les coudes en avant, je la regarde en reprenant cet air joueur qu’elle arborait si fièrement tout à l’heure. La question m’intéresse soudain, curieux de sa répartie et de ce petit jeu qu’elle a décidé d’instaurer entre nous. Je ne crois pas un instant qu’elle veuille quelque chose de plus de moi, que mon argent. Quel manque de foi. Et pourtant, Paulina est une femme dangereuse, l’accuser de sentiments envers moi serait bien la sous-estimer.
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Paulina W. Svensson
Obsessive Princess

Paulina W. Svensson
▲ HISTOIRES CONTÉES : 154
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 18/05/2013
▲ ÂGE : 25ans.
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Infirmiére.
▲ CONTE ORIGINEL : The Beauty and the Beast.
▲ AVATAR : Jessica Brown Findlay.

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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyDim 25 Aoû - 9:02


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Les époux dînent, les amants déjeunent.

A cet instant, s’il avait osé lui parler de ses conquêtes, s’il n’avait fait que prononcer le nom de l’une d’entre elle, elle aurait été capable de lui sauter à la gorge pour lui arracher toute envie de recommencer. Il était à elle, et il aurait beau lui reprocher tout ce qu’elle pouvait être, de sa plus grande vertu à son pire vice, qu’elle ne l’aurait quitté pour rien au monde. Il était étrange pour elle de se sentir ainsi aussi attiré par lui, aussi liée à sa façon d’être, alors que jamais il ne faisait pas vers elle, jamais il ne semblait vouloir d’elle. Toujours, il la présentait comme son fardeau, un poids qui le tirait vers le bas et qui ne faisait que lui apporter des problèmes auxquels il ne trouvait pas de solution. Seulement, c’était sa façon à elle, aussi ridiculement mal-pensée que maladroite, d’attirer son attention ; si sa fureur était focalisée sur sa personne alors elle pouvait penser, à juste titre, qu’il ne pensait qu’à elle. Ne serait-ce qu’un instant, fugace, il était ouvert à elle dans sa terrible colère. Elle se faisait alors terrible, joueuse, infernale à force de bravade et elle le voyait se tendre dans les ténèbres de son emportement, alors qu’elle se languissait d’un geste à son encontre. Un regard suffisait pour la rassérénée, mais combien de temps le jeu pourrait-il continuer ? Combien de temps pourrait-il tenir cette intense cadence sans n’obtenir de lui que ce seul et unique regard irrité ? Elle n’en savait rien, et n’en sortait qu’un peu plus blessée à chaque fois, sa fierté de femme s’en trouvait être bafouée et lui insensible à sa douleur, sourd à sa plainte, se murait dans son ignorance d’elle.
Caressant les pages du magazine de l’index, se perdant dans le fil de ses pensées, elle fut prise aux pièges de ses propres envies. Elle le voulait lui, certes, mais pas comme aurait voulu de ces hommes qui partageaient une nuit avec elle avant d’être oublié ; alors certes, il pouvait être retissant, et plein de doutes à son sujet, mais elle avait une idée déjà bien établie de ce qu’elle voulait obtenir de ce mariage. Ca n’avait été qu’une idée, une simple petite idée issue d’une envie de fuir, et l’idée avait finalement fait son chemin. Elle n’avait pas eu besoin de beaucoup pour s’en convaincre, après tout, elle avait grandi comme une princesse, et les princesses n’attendent jamais moins qu’un prince, aussi imparfait puisse-t-il être. Et Aleksi était imparfait en tout point, beau certes, mais tellement plein de ces petites choses qui l’irritaient, toujours trop loin d’elle, jamais aussi proche qu’elle l’aurait souhaité. « Mais figures-toi que si je n’avais pas considéré ce mariage jamais je n’aurais pris ton nom. ». Elle avait cessé de caresser la page du magazine sans pour autant le lâcher, et lui avait fui son regard pour se glisser lentement derrière le bureau. Hors d’atteinte, toujours ailleurs, jamais là où elle souhaiterait l’attendre. « Je dois avouer… Que je suis jalouse, mais cela doit être une simple histoire d’égoïsme. », sa voix se perd dans le silence des lieux, plus roque et pourtant plus basse qu’elle ne la jamais été, elle se termine dans un simple murmure qui n’est destiné qu’à lui. A lui seul.
Et déjà elle se cambrait, prenant place sur le bureau, son dos épousant le bois dur du meuble, et ses yeux se perdant déjà dans l’intérêt qu’elle a suscité chez lui. Chatte ronronnant, elle a les joues rosies par cette posture qu’elle prend alors que ses pieds nus sont appuyés sur leur pointe sont la seule chose lui permettant de ne pas glisser. Manœuvre périeuse, et impérieuse, elle se glisse lentement au plus près de lui, levant le magazine au-dessus d’eux. Elle hésite, mais finalement quitte son point de mire pour revenir sur cette photo peu avantageuse d’elle. « Je crois que si tu avais été à ma place sur cette photo, je ne t’aurais pas demandé de compte mais serait allée arracher les yeux de celle qui ose me voler mon dû. », et son bras retombe sur son ventre alors que les pages pleines de ragots glissent sur son uniforme d’infirmière. « Mais la différence entre toi et moi, Aleksi, c’est que je ne dois tout simplement pas aimer partager. ». Elle cherche un instant son regard, ses yeux bleus ourlés de ses longs cils noirs se faisant de velours sous le ton chaste de ses paroles. Le ton tranche sévèrement avec la situation, mais il en est ainsi avec Paulina, et il faut apprendre à jongler avec toutes les facettes de sa personnalité.
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Aleksi K. Svensson
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▲ HISTOIRES CONTÉES : 635
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 29/04/2013
▲ ÂGE : trente-quatre ans
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▲ CONTE ORIGINEL : La belle et la bête
▲ AVATAR : michael fassbender

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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyLun 26 Aoû - 5:02



souffle moi dans les bronches encore une fois

Je n’aurais jamais pu dire de Paulina qu’elle était jalouse. Orgueilleuse et égocentrique, oui. Pourtant c’est la jalousie qu’elle invoque en premier, se cachant derrière son égoïsme pour amoindrir ses mots. Cependant j’ai entendu, et la nouvelle me surprend. Encore. Cela fait des mois que je n’ai cessé mes aventures d’un soir, pas un seul instant elle ne m’a reproché quelque chose. Mais soupçonnait-elle seulement mes escapades ? Sans doute pas, au vu de sa réaction. Elle ne s’en est jamais cachée, elle, de ses amants. A vrai dire, moi non plus, mais je n’ai jamais jugé utile de m’en vanter non plus. J’ai continué à vivre, comme il était convenu. Que cela puisse la rendre jalouse ne m’a jamais effleuré l’esprit. L’inverse par contre… Je n’ai jamais aimé le culot avec lequel elle se pavanait avec ses aventures. Et elle le sait, au vu de la mauvaise humeur qui me prend à chacune de ces conversations. A se demander pourquoi elle prend tant plaisir à me démonter de la sorte. Apprendre que je peux la rendre jalouse est une information intéressante. Sans pour autant savoir que faire de cette information, ce petit picotement là, dans l’estomac, suffit pour le moment à m’adoucir un tantinet.

Langoureuse, elle se dresse soudain et glisse sur le bureau, me surprenant à nouveau. Tant de surprises en si peu de temps, comment mon cœur peut-il suivre cette cadence ? Je ne bouge cependant pas d’un cil, alors qu’un mouvement de recul est réprimé. On ne faiblit pas devant l’adversaire, surtout quand il se bat avec de tels arguments. Ne pas montrer de signe de faiblesse. Pourquoi faut-il toujours que nous en fassions une lutte de ce mariage. Deux idiots qui ne savent pas baisser les armes devant l’autre, voilà ce que nous sommes. A chercher sa propre victoire et voir l’autre capituler. Nous savons nous battre, nous le prouvons tous les jours. Au moment où nous nous trouvons dans la même pièce, les hostilités commencent. Jusqu’à quand tiendrons-nous ? C’est la question. Mon regard se plonge dans le siens de velours, suggestif, lascif tout comme elle, ainsi allongée sur mon bureau. Cela réveille un autre intérêt d’elle. D’autres idées la concernant. Mais rien n’est dit, et c’est à éviter de montrer. « Que sais-tu de moi, pas grand-chose je crois. » Autant pour l’ennuyer que pour mon bon plaisir, mon regard se pose sur son corps, sur sa gorge et les courbes de ses seins cachés à mes yeux par une tenue peu flatteuse, mais qui n’enlève pas moins le désir que je cache d’elle. Je m’attarde, exprès, n’ayant pas peur de laisser voir que le spectacle me plait. « Je ne partage pas Paulina, ce qui est à moi est à moi. Mais je ne suis pas assez stupide pour déclarer une femme à moi sans que celle-ci n’ait rendu les armes devant moi. Et je n’ai jamais forcé aucune d’elles à le faire. » Doucement, mon regard retombe sur le sien, m’appuyant sur ma main, rapprochant de ce fait mon visage du sien pour la jauger du regard. « On dirait une chatte en chaleur, essayes-tu de me convaincre d’être à toi pour toujours ? » Ma voix est rauque, lascive. Mon autre main, indépendamment de ma volonté va jouer avec une mèche de ses cheveux noirs, mais je ne retire pas mon geste et l’assume. « Mais quelle serait ta réponse à toi, si je m’égarais à te la poser… » Je nourris tant de doutes sur le fait qu’elle ressente réellement quelque chose, qu’elle considère réellement ce mariage comme elle dit. Elle est aussi joueuse que moi, et je sais que je suis le plus ouvert quand je veux obtenir ce que je veux sans me soucier des sentiments de l’autre. Je me penche encore un peu plus sur elle, comme pour laisser un baiser sur sa joue ou ses lèvres. Mais je m’approchais juste assez pour murmurer des mots qu’elle seule entend. « Je ne crois pas que tu me considères, ou même que tu considères ce mariage. » Quel manque de foi.   
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Paulina W. Svensson
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyLun 26 Aoû - 12:49


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Les époux dînent, les amants déjeunent.

Obsessive devient son envie de plonger ses deux mains avant, pour mieux le toucher, mieux savourer cette soudaine proximité. Proches, ils sont trop proches, pour qu’elle puisse penser correctement. Elle s’enivre de ce parfum qui émane de la peau d’Aleksi et qui se mêle à la perfection à la fragrance qu’elle dégage au moins de ses mouvements. A cet instant, alors qu’il se penche vers elle, elle pourrait se noyer dans son regard, elle pourrait tout lui pardonner et même lui offrir tout ce qu’il serait en mesure de souhaiter. Mais il la blesse, profondément, et cette envie s’efface au profit de son orgueil blessé, elle pourrait tout lui pardonner s’il n’était pas cet homme froid qui la blesse autant qu’il l’attire. Elle l’adore autant qu’elle le déteste, elle le veut autant qu’elle souhaite le voir disparaitre, tiraillée entre ses envies, elle ne se laisse pourtant pas bercer par sa voix, et c’est sans un sourire, qu’elle vient le repousser d’une main rageuse.  « Tu as raison sur un point. », et déjà elle se redresse, reprenant contenance, ravalant toute sa colère pour n’être plus que froideur. Déjà ses mains s’affairent à remettre de l’ordre dans ses cheveux terriblement désordonnées, que trop ensauvagé par cet instant d’égarements qui n’a trouvé aucuns échos chez lui. « Je ne sais rien de toi. », Ses pieds retouchaient déjà le sol, avec souplesse sans faire craquer un seul instant le parquet sombre du bureau, à l’image de cette chatte à laquelle il l’avait comparé pas si injustement que cela. Elle tire sur la veste de son uniforme blanc, taché par-ci par-là de mercurochrome et de Bétadine, se redonnant une allure là où n’en avait plus vraiment, reboutonnant les boutons de son veston là où dans sa lascivité ils s’étaient défaits.

Il ne reste désormais plus aucune trace de ce qu’elle fut le temps d’un instant pour lui, elle se renfrogne, les lèvres pincées, et les bras croisés sur sa poitrine. « Seulement, tu n’en connais pas plus sur moi, tu te contentes de l’images que je donne à l’extérieur sans jamais regarder ce que je suis en ta compagnie. Faut-il être à ce point têtu, si ce n'est idiot, pour se contenter d’une image ?! », Elle pousse un soupir, avant de tourner les talons. C’est un silence de mort qui règne désormais dans cette pièce qu’elle hante par son souvenir autant que par son odeur, elle s’arrête néanmoins sur le pas de sa porte, jetant un regard par-dessus son épaule, scrutant le moindre de ses mouvements, espérant presque qu’il s’excuse pour sa façon d’être, pour les doutes qu’il avait à son encontre. Mais elle sait déjà qu’il n’en fera rien, elle sait qu’il restera de marbre, alors elle pense à nouveau à s’échapper, à prendre du recul comme elle le fait toujours. Sa tête se détourne de lui pendant qu’elle replace derrière son oreille une de ses longues mèches de cheveux brunes. « Il est peut-être temps de s’éloigner l’un de l’autre. », c’est avec calme qu’elle annonce sa décision, pourtant, elle frémit à l’idée de quitter cette maison, elle frisonne à la simple pensée qu’elle pourrait bien ne jamais pouvoir revenir, se disant même qu’il pourrait bien ne plus jamais vouloir la revoir. Qu’importe, elle se conforte néanmoins dans l’idée, que cela ne pourra que lui faire du bien, que lui permettre de l’éloigner de sa vie et d’arrêter de penser à lui comme l’homme qui lui résiste.

Alors sans rien ajouter, elle s’éclipse, prenant rapidement la direction du couloir, elle ouvre sa porte qui ne se trouve qu’à quelques mètres de ce bureau qu’elle vient de quitter. Elle entre dans cette chambre dont elle n’a changé aucun détail depuis qu’elle y a emménagé, pas un seul objet ne manque, rien n’y a été déplacé, et seul quelques bouquins trônent en plus sur la commode où sont posés quelques babioles hors de prix, tel que ce vase de porcelaine dans lequel repose des lys Casablanca à la blancheur aveuglante. La porte reste ouverte derrière Paulina, alors qu’elle s’empresse d’ouvrir son dressing pour en extirper une valise dans laquelle elle jette sans trop regarder les premiers vêtements qui lui tombe sous la main. C’est comme un tombe qu’elle agit, silencieuse, et funeste, quelque chose se brise en elle. Comme une attente qui n’est pas récompensée, comme un rêve que l’on s’amuser à bafouer. Alors dans sa tête tout s’enchaîne, et sans pouvoir rien en faire, elle s’avoue qu’elle voudrait hurler toute la douleur qu’il fait naître en elle, à quel point elle le hait en cet instant.
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Aleksi K. Svensson
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Aleksi K. Svensson
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyMar 27 Aoû - 5:31



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Quand elle le repousse, c’est terminé. J’ai gagné, elle s’éloigne. Est-ce vraiment une victoire ? Sans doute pas. Le regard qu’elle me lance est aussi vrai que celui qu’elle vient de me lancer il y a un instant. Mais cette fois-ci, il n’est que glace et douleur. Je n’arrive pas à savoir comment je dois réagir à ça. Je la laisse me glisser entre les doigts et m’échapper sans dire un mot. Pour ne pas changer. Bravo Aleksi, tu as réussi à la blesser et à l’éloigner de toi. Mais c’est ce que je veux non ? Qu’elle s’éloigne et me fiche la paix. Qu’elle disparaisse de ma tête et de mon cœur, et que ce sentiment cesse. Elle me tourmente beaucoup trop pour laisser ça continuer. Est-ce comment ça qu’il faut gérer la situation ? C’est la seule manière que j’ai de gérer les choses. Faire en sorte que l’autre me déteste. M’aimer n’est pas une bonne chose et partir gentiment n’aide pas à couper les ponts. La seule façon qui existe pour couper les ponts avec une personne, c’est inspirer la haine, simplement. Il n’y a pas façon plus radicale. Malheureusement, Paulina est ma femme, et est censée rester avec moi jusqu’à ce que la mort nous sépare, selon la formule traditionnelle. Je ne peux pas la faire me détester, et pourtant c’est ce que je fais. Comment devrais-je me comporter autrement alors que je ne veux plus la voir m’atteindre. Je ne peux plus la laisser continuer. Mais est-ce vraiment comme ça que je veux la voir ? Alors que je pensais que oui, la voir se fermer à moi me blesse.

Mais il est trop tard pour reculer, la seule réaction que j’ai est de me renfermer dans mon silence et mon imperturbable sérieux. Mais je ne perds pas une miette de chacun de ses mouvements, de ses regards, de ses réactions et de ses mots. Je la regarde s’éloigner sans arriver à prononcer une seule parole. Trop tard pour ravaler ses paroles, et réaliser qu’elle ne mentait pas maintenant, c’est également un peu tard. J’ai passé tellement de temps à me barricader d’elle, que je n’arrive pas à saisir l’opportunité qu’elle m’offrait là, à l’instant. Non, elle ne me connait pas, et je ne la connais pas plus. Je me suis tellement obstiné à ne pas penser à elle, que j’ai refusé jusqu’à tenter d’améliorer notre entente. Mais ce n’est pas parce que je m’en rends compte que je vais tomber à ses pieds pour m’excuser. Cela m’est impossible. Je la regarde disparaitre sans un bruit. Aussi silencieuse que l’animal auquel je l’ai comparé, de façon si injurieuse. Qu’est-ce que ça veut dire s’éloigner l’un de l’autre ? Alors que je prends conscience de ce que ces mots veulent dire, elle a déjà disparu dans sa chambre. Je mets un temps avant de réussir à bouger de mon fauteuil. Et c’est avec appréhension que je la rejoins, m’arrêtant dans l’encadrement de la porte. Je la regarde faire sa valise et bien que je ne montre rien, c’est la peur qui noue mon ventre en cet instant. Je m’appuie contre le chambranle de la porte, regardant chacun de ses gestes avec une attention toute particulière.

Il y a des mots qui veulent sortir alors qu’elle fait ses bagages. Elle s’en va. Pour de vrai. Mais c’est ce que tu veux, Aleksi, non ? Qu’elle s’en aille, qu’elle sorte de tes pensées, de cette maison, de ta vie. Et même si ma bouche s’ouvre pour prononcer quelques paroles malheureuses pour me rattraper, je décide à la refermer, parce que je l’ai cherché. Néanmoins, c’est avec une voix tendue que je lui demande : « Où tu vas ? » Je ne fais pas l’intéressant, ni le fanfaron. Si elle se retourne, je suis prêt à reprendre une posture plus droite, et plus fière. Correspondant à l’image que je souhaite donner. J’observe chacun de ses mouvements, devinant la colère en elle derrière ses épaules et cette nuque tendue, et son désir de rester obstinément dos à moi. Un instant, je me laisse aller, mon masque se fissure, et ma culpabilité se laisse entrevoir. Mais elle n’est pas là pour le voir. Je soupire. « Paulina… » Mais je me tais et détourne le regard. « Dis-moi juste où tu vas. » Pas de s’il te plait, mais pas non plus un ordre sec. Je ne la regarde plus, parce qu’à cet instant, mon regard n’est plus acier et que je n’ai jamais laissé quiconque me déchiffrer.   
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyMar 27 Aoû - 9:35


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Les époux dînent, les amants déjeunent.

Elle ne se se donne pas la peine de tout ranger et plier dans cette valise qu'elle vient d'ouvrir, elle se contente de tout y jeter pelle mêle en se disant qu'une fois rentrée chez elle, elle aura tout le temps d'y porter un quelconque soin. Pourtant, malgré la détermination qu'elle a de quitter cette maison, elle ne peut s’empêcher de sentir sa tristesse grandir. Tremblante elle ravale les larmes qui lui montent aux yeux, elle se mord l'intérieur des jours comme pour s’empêcher de frémir. Rien de doit paraître, pas même cette sensation qu'elle sent grandir au fond de sa gorge, cette boule écœurante de mièvrerie qu'elle déteste et ne peut ravaler. Cela prend trop de place en elle, il a prit trop de place dans sa vie, et il n'est que plus difficile de l'en évincer désormais. Pauvre princesse démunie, elle souhaiterait oublier, tout oublier, et redevenir ainsi la si insensible jeune femme qu'elle fut avant de le rencontrer. Il est si idiot de penser qu'une seule personne, un simple être humain, puisse ainsi venir tout chambouler dans une vie. Et à l'image de sa vie, elle chancelle, se rattrape à l'un des pieds de son lit pour mieux garder son équilibre plus que précaire. Elle voudrait hurler, lui crier dessus, mais rien ne changerait, tout empirerait alors elle prend une grande bouffée d'air, l'air de sa chambre plein de son odeur à elle et de celle de ces fleurs qui fanent lentement sur sa commode.

Alors qu'elle essuie sur sa joue, cette seule petit larme qui lui coule du coin de l’œil suivant la rondeur enfantine de ses pommettes, elle entend résonner sa voix dans le vide sonore de sa demeure. Immédiatement, elle se sent honteuse d'oser se montrer aussi faible face à elle, honteuse de ne pouvoir vaincre cet orgueil qui l'empêche de passer sur ces remarques.  Elle souffle sa douleur, sans trouver la force de lui répondre, elle sait que si à cet instant elle se met à parler sa voix se cassera sous le poids de la douleur, et l'orgueilleuse ne veut pas lui donner cette joie. Il lui est même impensable de lui offrir un tel spectacle, elle vaut mieux que ça, elle vaut mieux que cette simple "chatte en chaleur" doublé la menteuse qu'il pense avoir épousé. Et la belle ne le hait que plus d'assister à sa faiblesse. Apportant la touche finale à sa valise, elle use de sa rage et de sa colère pour la boucler, la soulever et finalement la faire rouler derrière elle. La tête basse, elle pince ses lèvres, ferme les yeux, au moment de se retrouver une nouvelle fois face à lui.

Cet homme, son mari pour la vie, tout du moins si une vie est censée durer à peine la moitié d'une année, il est sur la pas de la porte, il prend toute la place qu'il lui faudrait pour passer. Elle pourrait le pousser, mais elle n'en a pas la force, et ne souhaite pas le toucher, un simple effleurement suffirait à la faire renoncer. Rien qu'un regard et elle abandonnerait cette résolution née dans sa colère, alors elle scrute le sol, respirant fort comme pour empêcher ses larmes de couler, aspirer puis assécher par tout cette air qu'elle inhale sans cesse. "A quoi bon te le dire Aleksi?", elle fait un pas de plus vers lui, sa voix tremble un peu, ses yeux brillent de ces larmes qu'elle ne cesse de ravaler sans pouvoir les faire disparaître. Mais elle se dit à cet instant, celui où elle lève vers lui son visage blême, qu'il prendra tout cela pour de la colère, de ces larmes qui coulent quand on sent la fureur monter sans pouvoir l'endiguer. "Je ne penses pas que tu viendras me chercher. Après tout, il semblerait que je ne t'appartienne pas, que je n'ai pas même assez d’intérêt pour que tu veuilles m'apprendre quoi que ce soit de toi.", elle se mord la langue pour ne pas en dire plus, elle se fait mal pour surpasser la douleur qu'il suscite, inexplicablement, sur elle. "Alors, je te rends ta liberté, je te laisses batifoler avec celles que tu veux, je te laisses même ta fortune, je te rends ton nom, et tu pourras dire à qui tu le souhaites, que je n'étais qu'une sorcière qui se servait de toi, ou une pauvre fille dont tu as eu pitié... Mais laisses moi passer!"
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Aleksi K. Svensson
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MessageSujet: Re: Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse.   Et, pour la première fois, mon nom est sorti de ta bouche comme une caresse. EmptyMar 27 Aoû - 10:14



souffle moi dans les bronches encore une fois

Si j’étais moi, j’entrerais et fermerais cette porte. Je pourrais l’empêcher de fuir, trouver les mots pour lui dire, chasser les larmes de ce visage, ces larmes qui viennent de la douleur et de la colère froide qui l’habite en ce moment. Je pourrais retirer mes mots, lui dire ce que j’ai sur le cœur, la façon qu’elle a de me hanter, et la difficulté que j’ai à lui parler. A m’ouvrir à elle. Si j’étais moi, ce serait facile, d’ouvrir la bouche et de parler, d’avoir l’air humain, d’être humain. Je prends tellement soin de paraitre inaccessible que je n’ai plus moi-même accès à mes désirs, plus accès à ces actes, qui – à une autre époque – seraient venus naturellement en pareille situation. Si j’étais moi, tout ça ne me ferait pas peur, elle ne me ferait pas peur. Mais je m’abandonne là, devant ce visage emplit de mépris et de douleur. Elle s’en va et je n’ai pas mon mot à dire. Oh je pourrais. Mais je n’y arrive pas, quand bien même je le veux. Je ne montre aucun signe de mon tourment intérieur. C’est le temps et les choix qui nous amènent ici. La boucle est bouclée. C’est le temps et mes choix qui m’amènent à être ainsi. Inhumain. Insensible. Et pourtant, l’image colle et s’accroche. On ne s’en défait pas à la seconde. Et vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point il est facile de décider d’être ce que tout le monde pense de vous. Il est bien plus difficile de les démentir, parfois bien inutile. Et on finit par croire ce que les gens racontent de vous-même. Plus facile comme ça, on ne déçoit personne quand on devient ce qu’on attend de vous. Et tant pis si cela finit par vous coller à la peau. Parfois, on s’en sert plutôt bien, de cette réputation. C’est le cas aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai été le monstre insensible que tout le monde connait. Celui qu’on ne peut pas toucher, parce qu’il est insensible. Au-dessus de tout sentiment. Et pourtant, la faille est là, devant lui. Cette faille qui me rend encore plus monstrueux, à cause de la peur. La peur de se montrer différent de ce que l’on attend de moi. Qu’il est stupide de s’accrocher à des jugements sur sa propre personne.

J’en prends conscience quand elle se tient en face de moi et qu’elle m’ordonne de la laisser passer. Je n’ai pas une phrase choc à lui répondre, rien pour la contredire, rien pour gagner la partie. Les mots me manquent, juste. Je détaille son visage, le mien est fermé, soucieux. Je prends garde à ne pas me perdre dans ses yeux ne serait-ce qu’un instant. Et puis, dans un mouvement qui me parait douloureux, je m’écarte de la porte pour la laisser s’en aller. Un demi-pas, un mouvement d’épaule et le menton qui dévie vers le sol. Ne pas savoir où elle va m’inquiète. Chez elle ? Sa famille ? Ses amis ? Un amant ? … La dernière possibilité s’impose à moi. Parce que je n’ai pas confiance en elle, encore moins en moi. Je me force à me ressouvenir de ses mots, parce qu’il y avait un brin de vérité. Que je refuse obstinément de croire. Soit, qu’elle aille chez qui elle veut. Je me rembrunis, en l’imaginant se réfugier chez un autre homme. C’est la jalousie qui fait son œuvre ici. Quand elle passe à ma hauteur, d’un geste brusque je lui attrape le bras pour la retenir. Un geste impulsif, je ne sais pas ce que j’espère, ce que j’attends, ce que je désire lui dire. Elle ne se tourne même pas vers moi, m’offrant dignement son profil droit, fier. Ma bouche s’ouvre, se referme. Puis mes doigts se décrispent doucement autour de son bras. La première fois que je la touche et mon geste est impulsif, sévère et possessif. Puis je la libère, sèchement. « Soit, si c’est ce que tu veux. » Exprimant par là, que ce n’est pas mon souhait de la voir partir. La laissant gagner, avoir le dernier mot et s’en aller comme elle le désire. Mais furieux contre mon incapacité à la retenir, je tourne les talons et retourne m’enfermer dans mon bureau en claquant la porte. Refusant ainsi de la voir fuir le manoir, de la voir me quitter, tout simplement.
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