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 j'en ai pleuré [Paulina]

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MessageSujet: j'en ai pleuré [Paulina]   j'en ai pleuré [Paulina] EmptyLun 2 Sep - 6:35


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J'en ai pleuré jusqu'à m'en faire saigner les yeux.

Il avait beau puiser dans sa mémoire il ne savait pas comment il avait bien pu arriver là. Qui l'avait trouvé et qui avait eu la bienveillance de l'emmener jusqu'à l'hôpital ? Il n'avait plus que pour réfléchir le froissement des draps et l'écho de sa perfusion qui remontait le long de son bras. Son regard fixant sans arriver à s'en détacher de l’éclairage au-dessus de sa tête qui semblait comme l'appeler. Chaque mouvements étaient une torture. L'appareil d'échographie accéléra quand il tenta de se relever. Il abandonna de ses lèvres maculées de sang un cri. Celui qui débuta le long de ses reins pour remonter le long de sa cage thoracique endolorie et couvert d'ecchymoses. Sa main contre ses côtes, ses doigts tentèrent de traverser sa blouse tout aussi séduisante et agréable que ses draps. Comme si toucher le mal allait faire disparaître l'horreur de cette nuit. Penchant la tête pour lancer son regard dans le couloir, l'horloge indiquait les heures qui le séparait de l'aube prochaine. Que quelques heures. Pas grand chose.
Jeremias devait s'inquiéter pour lui, mais pour sa défense l'homme qu'il aimait avait pour habitude de ses absences nocturnes. Les affres de la jeunesse. Ne plus pouvoir dormir alors il préférait marcher. Quelle erreur ! Ses frères étaient tous tombés sur lui. Ils étaient bien décidés à lui faire payer son retournement. A cause de lui, ils avaient tout perdus. La maison, l'argent et l'héritage. Comment pouvait-il se défendre contre ces pieds et ces poings qui s'acharnèrent contre son corps frêle qui avait toujours rejeté toute violence. Bien vite, il avait roulé au sol surtout pour sa survie plus que par un éclat d’intelligence. Ils l'avaient ensuite laissés là. Lentement, il avait senti le sang gorger ses poumons et ses mains avaient tentés de le relever, mais en vain. Il avait craché le nom de son bien aimé avant de sombrer. Mais, qu'allait-il faire maintenant ?
Il avait caché son identité et refusé de répondre aux questions des infirmières qui s'étaient relayées à son chevet. Mais, dire son nom c'était réveillé Jeremias, le tirer hors du lit alors qu'il se remettait à peine d'être enfin blanchi aux yeux du monde. Il n'était plus un criminel. Un monstre. Un pédophile. Cependant, dans le dossier médical de notre jeune blond à l’œil droit couvert d'un bandage, il était l'homme à appeler. Il savait forcément qu'il se serait rué à ses cotés. Il aurait tiré la vérité de sa bouche pour cette nuit. Il ne pouvait lui mentir. Il ne l'avait jamais fait. Et, ensuite, que se passera t-il ? Jeremias avait cette part d'ombre. Il l'avait étreint plus d'une fois pour essayer de l’apaiser, mais elle était toujours là. Cette histoire finirait dans un bain de sang, alors il devait se taire pour le bien de celui qu'il aimait et chérissait plus que sa propre vie.
Des bruits de pas se firent entendre, il aurait pu feindre le sommeil, mais ce jeu n'avait plus rien d'amusant à ses yeux. Il tourna donc juste la tête pour ne point croiser un regard. Il ne voulait attirer aucune pitié ou mépris. Si personne ne l'avait encore reconnu, cela ne durerait pas. Qui n'avait pas entendu cette histoire horrible d'un riche héritier qui avait été accusé d'avoir violer ses propres enfants adoptifs ? Ses doigts agrippèrent les draps car il espérait que personne ne s'arrête dans l’embrasure, que personne ne vienne prendre des nouvelles de sa santé. Pourtant, la sensation que quelqu'un restait là, sans bouger commençait à énerver ses sens et son corps en souffrance.
« Je n'ai besoin de rien et je ne souhaite toujours pas dire qui je suis. », sa voix tendue comme les coutures fraiches qui lézardées ses bras et qui l'avait poussé au service des urgences à son arrivée. Les médicaments n'avaient pas assommés sa mauvaise humeur. Il n'était pourtant pas ainsi dans les beaux jours de sa vie. Mais, il ne souhaitait pas se lier ce soir. Il voulait simplement panser ses blessures et se laisser aller à pleurer. Des larmes qui piqueraient son visage violenté et encore marqué par les poings de ses frères en colère.
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Paulina W. Svensson
Obsessive Princess

Paulina W. Svensson
▲ HISTOIRES CONTÉES : 154
▲ ARRIVÉE A MARIEHAMN : 18/05/2013
▲ ÂGE : 25ans.
▲ EMPLOI/ÉTUDES : Infirmiére.
▲ CONTE ORIGINEL : The Beauty and the Beast.
▲ AVATAR : Jessica Brown Findlay.

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MessageSujet: Re: j'en ai pleuré [Paulina]   j'en ai pleuré [Paulina] EmptyMer 4 Sep - 23:33

Son réveil avait sonné dans un carillon strident, elle l'avait cherché du bout des doigts s'étonnant de ne pas le trouver au même endroit qu'à son habitude. Elle avait ragé, et insulté ce maudit appareil dans cette voix encore ensommeillée qui réclamait encore quelques heures de repos, mais elle avait fini par se souvenir. Se souvenir qu'elle n'avait pas passé la nuit dans son appartement, ce n'était pourtant pas comme un de ses matins où elle se réveillait chez un de ses amants, ce n'était pas comme une de ses nuits où elle ne se souvenait pas des événements. C'était juste une nouvelle habitude dont elle n'avait pas encore réussit à faire la conquête, et sous les martèlements stridents de son réveil, elle prenait petit à petit la mesure de son nouveau quotidien. Non, elle n'était plus dans son appartement, et pour cause, elle s'était mariée il y avait de ça à peine quelques jours avec un homme dont elle ne connaissait rien, un de ces hommes qui gardaient leurs  secrets jusqu'à la tombe restant à jamais entouré de cette aura de mystère qui leur allait si bien. C'était bien comme ça, si elle ne lui posait pas de questions à son sujet, il y avait peu de chance qu'il attache de l'importance à la personne qu'elle pouvait être. Pourtant, dans toute la dualité de sa personne, elle trouvait parfaitement raisonnable de ne pas attiré la curiosité de cet homme, et en même temps elle pouvait sentir son orgueil se piquer de sa parfaite ignorance, continuant sa vie comme si de rien n'était. Mais n'était ce pas là la base de leur contrat ? Elle n'en savait rien, elle ne savait plus vraiment, sa fierté avait juste été blessée autant que son ego de femme pécheresse.
Mais peu importait, elle quittait déjà son lit encore baigné par la lumière lunaire, et un simple coup d’œil aux aiguilles phosphorescentes de son réveil lui firent comprendre qu'elle avait déjà prit cinq minutes de retard sur son temps plus que serré. Alors, elle s'était empressée de se changer, réunissant toutes ses affaires, passant à peine plus de cinq minutes dans la salle de bain pour en sortir à peine plus pomponner qu'à la sortie de son lit. Claquant les portes par mégarde alors qu'il n'était que quatre heure du matin, jurant dans un murmure avant de s'enfuir sous le ciel d'encre. Elle avait attrapé son bus de justesse, et c'était dit que c'était une pitié que d'avoir une grande fortune mais d'être encore obligé de prendre le bus pour aller travailler, une gageure dont elle avait prit, seule, la décision. A dire vrai, malgré toutes les critiques qu'elle pouvait énoncer elle appréciait réellement son travail, et ce n'était pas tant le boulot en lui même qui était en proie à ses critiques, mais ses chers et tendres collègues. Paulina n'était, après tout, pas la personne la plus sympathique du coin, pas la plus compréhensive non plus. Et elle ne se donnait que très rarement la peine de comprendre les motivations, les douleurs, et les baisses de régimes de ses collègues, elle ne riait jamais avec eux, les trouvait toujours bien trop insipides à son goûts. Il n'y avait jamais que Thor pour être accepté par sa petite personne égoïste et égocentrique, que Thor pour l'apprécier et lui seul lui suffisait. Elle se contentait de sa personne prisonnière des bas-fonds de l'hôpital, elle aimait à se dire que la morgue était le meilleur endroit de cet hôpital.
Seulement ce jour là, alors que l'aurore se faisait à peine voir, elle avait su en voyant l'immense tableau d'admission plein de nouveaux noms, mêlés à d'ancien qu'on n'avait pas eu la possibilité d'évacuer, qu'elle n'aurait pas le temps de descendre le voir. Elle s'était alors résignée, fourrant dans ses poches son calepin et son crayon avant de faire la ronde des chambres. Toilettes, perfusion, médicaments, urgences, elle enchaînait comme elle le faisait un peu tous les jours, sans se poser de questions, sans en poser non plus. Elle voyait des gens qu'elle ne reverrait sûrement jamais, et croisait dans les couloirs des médecins qui la dévisageaient, la snobaient quand ils ne lui souriaient pas de toutes leurs dents. Paulina était habitué à tout ça, elle l'était beaucoup moins quand il s'agissait de recueillir des conseils qu'elle n'avait pas demandé, et avant qu'elle n'entre dans cette dernière chambre, on l'avait arrêté pour lui faire comprendre qu'il s'agissait là d'une personne dont on ne savait rien, et qui n'avait pas l'air d'être très coopérative. En somme on lui demandait ouvertement d'être ce qu'elle n'était que trop rarement, humaine. Seulement cette remarque qu'elle avait trouvé on ne peut plus mal placé, accompagnée de ce conseil malavisé avait surtout servit à la rembrunir. Il n'avait plus fallu qu'un peu de méprit et d'amertume pour la mettre dans les pires dispositions qui soient.
Les mains sur les hanches, les sourcils foncés, elle n'avait pas caché son agacement, et toute la froideur de son être s'était faite ressentir dans la glace des ses mots. « Il est neuf heure du matin, ça fait déjà quatre cinq heures que je suis debout, quatre heures que je travaille, et je n'ai pas tellement envie de me frotter à la mauvaise humeur d'un gamin qui s'est fourré dans des histoires pas possibles. », tout en faisant, elle s'était approchée du lit dans lequel le jeune « accidenté » était allongé le corps meurtri, rompu de coups. « Je me fous de votre nom, de ce qui vous est arrivé, et même de ce qui vous arrivera à la sortie de cet hôpital. Vous savez pourquoi ? Parce que des comme vous j'en croise tous les jours, que ça ne me fait plus ni chaud ni froid, à considéré que ça ai pu me toucher un jour.  Donc soit vous continuez à être de mauvais poil, au quel cas j'en ferais de même, soit vous vous calmez immédiatement, et je me ferais la douceur incarnée. ». Cessant toute avancée, elle avait fini par reculer, sans d'autres regards échangés, pour pousser ce petit chariot sur lequel se trouvait désinfectant et pansements divers. « Bien compris ?! »
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